Quinze jours après avoir été battu 0-2 par l’Olympiakos au Barthel, Dudelange retrouve le club grec à Athènes ce jeudi soir. Avec le rêve fou de prendre son premier point.
Le F91 en est désormais à la mi-course dans l’extraordinaire épopée qu’il mène dans les poules de l’Europa League. Après avoir donc affronté une première fois tous ses adversaires, il commencera ce jeudi soir les matches retours en Grèce. «On est ici pour montrer qu’on peut faire mieux qu’au match aller», a expliqué mercredi Dino Toppmöller, l’entraîneur dudelangeois. On peut se rappeler que ses troupes avaient été dominées 0-2 par les Athéniens à l’aller au stade Josy-Barthel, après avoir livré leur moins bonne prestation dans cette C3.
Si son groupe a l’air d’avoir digéré à la fois la défaite voici huit jours face à la Jeunesse en championnat et les sanctions disciplinaires qui ont vu Joé Frising être mis hors du groupe jusqu’à la trêve, que peut-il espérer de ce voyage en terre athénienne ? «On ne se fixe pas d’objectif précis, mais on va tout faire pour décrocher ce premier point», lançait un Toppmöller qui a donc vu à l’œuvre les trois autres équipes de ce groupe F. «J’ai un bon sentiment. Je sens vraiment que mes joueurs veulent forcer quelque chose. Après, il faut rester réaliste : les trois équipes qui nous font face proviennent d’une autre planète. Et on a bien vu dimanche, dans notre match à Rumelange (NDLR : victoire 2-9) ce qu’il peut se passer quand il existe une différence de niveau entre deux formations…»
Mais cela n’empêche pas le technicien allemand de rêver et de s’interroger tout haut en expliquant : «Si on tient le 0-0 jusqu’à la pause, est-ce que notre adversaire peut se mettre à douter ? Ils ne seront peut-être pas concentrés autant que voici quinze jours. On ne sait jamais dans ce sport. Même si notre adversaire a besoin de points.»
L’Olympiakos aura-t-il déjà la tête au «Pana» ?
Effectivement, s’il veut rester en course pour accrocher une des deux premières places dans cette poule et donc se qualifier pour les 16e de finale de la compétition, l’Olympiakos se doit de battre le F91. Mais la situation du club athénien est bien différente de celle qui prévalait avant le premier affrontement entre ces deux équipes. On se souvient d’un Christian Karembeu, directeur sportif athénien, parlant à la veille de ce match en déclarant que son équipe jouait son «va-tout» au Luxembourg. Celle-ci restait alors sur une série de quatre matches sans victoire. Depuis, cela va mieux avec trois succès (deux en championnat et un en Coupe), même si ce n’est pas encore grandiose au niveau des prestations pour un club de ce standing.
La chance dudelangeoise, c’est aussi peut-être la place de la rencontre dans le calendrier. Car dimanche, les hommes de l’entraîneur portugais Pedro Martins recevront, eux, dans le même stade Karaiskakis, le Panathinaikos, pour un des derbies les plus chauds au monde ! LE match de l’année que les supporters ne peuvent pas supporter de perdre.
Du coup, même si François Modesto, le responsable du scouting du club grec, explique ci-contre qu’à l’Olympiakos «on est obligé de remporter tous ses matches», on ne peut s’empêcher de se dire que s’il y en a un un peu moins important cette semaine, c’est peut-être celui de ce jeudi soir…
A Athènes, Julien Carette