Quelle répartition entre les trois partis (DP, LSAP et déi gréng) pour composer le futur gouvernement? Forts de 18 membres actuellement, les coalitionnaires pourraient décider de se répartir équitablement les postes.
Soit au final, cinq ministres et un secrétaire d’État par parti. Les bonbons qui restent seront alors destinés aux plus méritants, et c’est ce qui fera la différence. Qui au perchoir de la Chambre des députés, qui à la Commission, l’an prochain?
Un siège en moins pour le DP et le LSAP ?
Si le schéma «3×6» est retenu, le LSAP et le DP perdraient chacun un membre dans le gouvernement. Ensuite, il faudra trouver un juste équilibre entre les circonscriptions. Les socialistes sont en mauvaise posture dans le Centre après y avoir perdu un siège, de 3 à 2, et plus de 3 % des suffrages. Si Étienne Schneider est assuré d’y être, il n’est pas certain qu’un deuxième élu puisse le rejoindre au gouvernement. Si tel était le cas, Marc Angel, deuxième élu socialiste dans le Centre, serait en position de revendiquer un poste ministériel qui lui a toujours échappé jusque-là. Cette éventualité permettrait à Franz Fayot et Francine Closener d’être présents à la Chambre des députés. Mais on sait cette dernière très appréciée du secteur des classes moyennes et cela pourrait faire la différence, d’autant qu’elle a amélioré son score de 2013. Dans ce cas, c’est Cécile Hemmen, qui vient de rendre son écharpe de bourgmestre à Weiler-la-Tour, qui conserverait sa place de députée.
Lydia Mutsch : avenir compromis
Les choses seront plus compliquées dans le Centre aussi pour le DP, qui a perdu lui aussi un siège, de 6 à 5. Si la circonscription fournit actuellement trois élus au gouvernement avec Xavier Bettel, Corinne Cahen et Guy Arendt, tous très bien réélus, le DP devra compter avec la circonscription Est, cette fois. Grand vainqueur dans cette circonscription, Lex Delles pourrait donc entrer au gouvernement, qui n’avait pas remplacé le départ de Maggy Nagel en puisant dans le vivier de l’Est, mais dans celui du Centre. Guy Arendt a lui aussi amélioré son score d’un millier de voix et, contrairement à 2013, s’est retrouvé parmi les élus, cinq ans plus tard.
Si le DP ne garde que deux élus du Centre au gouvernement, Frank Colabianchi et Joëlle Elvinger retrouveront leurs sièges à la Chambre, mais pas le secrétaire général, Claude Lamberty.
Dans le Sud, c’est l’avenir de Lydia Mutsch, ministre de la Santé, qui est compromis. Parmi les perdantes, elle pourrait céder sa place à Taina Bofferding, si toutefois le parti, qui a perdu un siège dans cette circonscription, choisit de conserver trois élus du Sud pour rejoindre le gouvernement et en sacrifier un dans le Centre. Dans ce cas, Yves Cruchten pourrait conserver sa place de député.
Sam Tanson au gouvernement ?
Les verts, qui disposaient d’un membre du gouvernement issu de chaque circonscription, pourraient en décrocher deux dans le Centre cette fois-ci, avec Sam Tanson qui rejoindrait François Bausch. Cette opération ferait remonter Carlo Back et Djuna Bernard jusqu’à la Chambre des députés.
Dans le Sud, où les verts progressent d’un siège et, surtout, de 5 %, il est permis de penser qu’un deuxième élu écolo de la circonscription s’en aille au gouvernement, Félix Braz et Josée Losché ayant tous les deux engrangé des milliers de voix supplémentaires en cinq ans. C’est alors Martin Kox et Marc Hansen (homonyme) qui rejoindront la Chambre des députés. Se posera alors le problème des deux frères Kox, Henri et Martin, car seul un de la famille pourra siéger.
Geneviève Montaigu