Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le comité directeur du LSAP s’est réuni ce lundi midi, au siège de la fraction. Un mandat de négociation a été confié à l’unanimité à Étienne Schneider, pour une coalition DP-Vert-LSAP. Le CSV dénonce des discussions regrettables.
« Le comité directeur m’a confié à l’unanimité un mandat pour entamer des négociations », a expliqué Étienne Schneider ce lundi, vers 13h30, à la sortie de la réunion du LSAP. Ce mandat a une vocation bien précise : une coalition DP-Vert-LSAP. Donc un gouvernement Gambia II, et rien d’autre. « J’ai toujours défendu ce gouvernement, a précisé Étienne Schneider. Il n’a pas été désavoué lors du scrutin, d’où notre volonté de continuer. »
LSAP : « nous limitons la casse »
Le piètre score du LSAP est-il un obstacle ? « Le LSAP reste le 2e parti du pays, et nous ne perdons que 3%… nous limitons la casse. » Sous-entendu, dans un contexte européen très peu favorable aux partis sociaux-démocrates.
Par ailleurs, nous apprenons que le DP, les Verts et le LSAP se sont vus ce lundi matin vers 10h30, lors d’un conseil de gouvernement. « Oui, le sujet d’une nouvelle coalition a été discuté ». Étienne Schneider attend désormais que le Grand-Duc, chef du gouvernement, prenne sa décision de nommer un informateur, ou un formateur, à l’issue de la nouvelle rencontre prévue avec Xavier Bettel à 17h30.
Claude Damiani
Au CSV : « nous trouvons cela regrettable »
Soupe à la grimace, du côté du CSV. Le député européen Frank Engel, également de sortie du réunion avec son clan, observe que « les trois partis de la coalition semblent vouloir poursuivre l’aventure ensemble. Nous trouvons cela regrettable. » Le député européen constate que l’opération a « déjà marché il y a cinq ans… je ne vois pas pourquoi ça ne remarcherait pas ». Une crise interne couve t-elle déjà au CSV, après un tel retournement de situation ? « Non, non… », assure Frank Engel. Un conseil national du parti doit se tenir mardi.
