Quelques milliers de personnes ont débuté la marche parisienne pour le climat samedi en début d’après-midi, après 500 personnes un peu plus tôt à Marseille. Près de 80 marches sont prévues en France, mais aussi à l’étranger.
Un mois après la mobilisation inédite du 8 septembre dernier, dans la foulée de la démission de Nicolas Hulot, de simples citoyens appelaient de nouveau à manifester, demandant aux associations et partis politiques de se placer en fin de cortège.
Place de l’Opéra à Paris, les banderoles « Changeons le système, pas le climat » et « Chaud devant » ont repris du service, pour défiler jusqu’à la place de la République. « Plus on est nombreux, plus on peut peser sur les politiques publiques », explique Sylvaine, 70 ans.
Capucine et Aurélien, 35 ans, sont venus avec leur fille de 3 ans sur les épaules et un bébé de 3 semaines, emmailloté en écharpe. « On n’a pas l’habitude de manifester mais cette cause nous tient à cœur », disent-ils.
Le rassemblement était visuellement moins imposant que celui du 8 septembre qui, à Paris, avait réuni 50 000 personnes selon les organisateurs, 18 500 selon la préfecture de police.
A Marseille, près de 500 personnes défilaient à la mi-journée sur le Vieux port. « Le but c’est de dire qu’on est là, qu’on ne se satisfait pas des mesurettes du gouvernement », expliquait Adeline, venue avec ses collègues du zoo de la Barben pour participer au rassemblement.
Au Luxembourg aussi
Comme en septembre, quand un jeune Parisien, Maxime Lelong, avait pris l’initiative d’appeler à descendre dans la rue après la démission surprise de Nicolas Hulot du poste de ministre de la Transition écologique, ces marches sont organisées par des particuliers, avec le soutien d’associations.
Hors de France, des marches devaient avoir lieu à Genève, Luxembourg, Namur, Montréal et Montevideo, selon les organisateurs.
En parallèle, d’autres actions doivent se dérouler à l’étranger à l’initiative de l’association 350.org. Au Japon ou encore en Australie, des copies du dernier rapport du Giec, paru en début de semaine, doivent être distribuées à des élus.
Dans ce rapport de 400 pages, les experts climat de l’Onu appellent le monde à engager des transformations « rapides » et « sans précédent », s’il veut limiter le réchauffement à 1,5°C.
Si les États s’en tiennent à leurs engagements de réduction d’émissions de gaz à effet de serre pris dans le cadre de l’accord de Paris en 2015, ce sera +3°C à la fin du siècle, avec la menace d’un emballement climatique.
LQ/AFP