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Esch : le faux psychologue écope de 4 ans ferme et 3 000 euros d’amende


Le faux psy avait installé son cabinet rue Victor-Hugo, dans la Métropole du fer. (illustration Isabella Finzi)

En 2016, Lee Michel Baseggio avait ouvert un cabinet de psychologie à Esch-sur-Alzette. Mais à l’aide de diplômes falsifiés. Jeudi matin, le trentenaire a été condamné à la peine de prison requise par le parquet.

Curé, avocat, maître en droit, psychothérapeute… Lee Michel Baseggio (37 ans) s’est déjà approprié plus d’un titre dans sa «carrière». Ce n’est pas la première fois que le fondateur du mouvement «Fräi Wieler» et ex-tête de liste dans le Sud du parti «Demokratie 2018 » se retrouve devant la justice. Les 15 mois de prison dont il a déjà écopé ne l’ont pas empêché de recommencer, avait constaté le parquet.

Les faits pour lesquels le trentenaire a été condamné ce jeudi par le tribunal correctionnel remontent à l’année 2016. C’est l’annonce publiée dans la presse qui avait attiré l’attention des autorités. Lee Michel Baseggio, prétendu psychologue, avait également inscrit son cabinet de psychologie et de la santé sur editus.lu. Et sur son site internet, il se présentait avec les deux masters qu’il avait décrochés respectivement à l’université de Southampton en Grande-Bretagne et dans une université américaine en Floride.

Le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche avait bien enregistré ses diplômes étrangers. Mais l’enquête policière avait établi que le trentenaire avait introduit des documents falsifiés. Jamais Lee Michel Baseggio n’a mis les pieds à l’université de Southampton en Grande-Bretagne. Et l’université en Floride d’où provenait son second diplôme n’a jamais retrouvée…

Comme Lee Michel Baseggio ne s’est pas présenté à son procès fin septembre, il ne peut bénéficier d’aucun sursis. Outre les quatre ans de prison et les 3 000 euros d’amende, il a été condamné à indemniser deux parties civiles. À une femme à laquelle il avait proposé de la représenter devant le tribunal afin de régler un litige, il doit ainsi verser 1000 euros. La seconde partie civile, qui avait consulté avec son enfant mineur le prétendu psychologue, s’est vu allouer 1 050 euros au titre du préjudice ainsi qu’une indemnité de procédure de 800 euros.

Le trentenaire a 40 jours pour interjeter appel.

Fabienne Armborst