Souriante devant les caméras, à l’ombre des pyramides, la Première Dame américaine Melania Trump a bouclé samedi en Égypte sa tournée africaine marquée par des séances photos avec des éléphanteaux ou des écoliers, loin du tumulte politique qui agite Washington.
Au cours de ce voyage présenté comme une visite « diplomatique et humanitaire », la First Lady a tenté de montrer une image attrayante de l’administration américaine.
Après avoir entamé son voyage mardi au Ghana, elle a effectué un arrêt au Malawi, puis au Kenya, avant de terminer samedi par l’Égypte.
Dans une rare prise de parole devant la presse samedi en Égypte, Melania Trump a affirmé que le but de son voyage était de « montrer au monde » que les États-Unis aident les pays africains.
Interrogée sur le fait que son mari aurait qualifié de « pays de merde » Haïti et des pays africains, elle a répondu : « personne ne m’en a parlé et je ne l’ai jamais entendu faire ces commentaires ».
Le voyage de Melania Trump intervient alors qu’à Washington le débat politique est vif à quelques semaines des élections de mi-mandat au Congrès où la majorité républicaine doit affronter en novembre un possible regain des démocrates.
Entre deux chaises
Par ailleurs, la classe politique est agitée par le processus controversé de confirmation comme juge de la Cour suprême de Brett Kavanaugh, accusé par plusieurs femmes d’agressions sexuelles ou de comportements déplacés dans sa jeunesse, ce qu’il nie fermement.
Répondant à la presse samedi, Melania Trump a jugé « hautement qualifié » Brett Kavanaugh, mais s’est dans le même temps dite « heureuse » que l’une de ses accusatrices, Christine Ford, ait été entendue.
Selon Jennifer Lawless, professeure de Sciences politiques à l’Université de Virginie, le voyage de Melania Trump tombe à pic même s’il peut avoir été planifié avant que le scandale n’éclate.
LQ/AFP