Le président du Conseil européen Donald Tusk a exhorté jeudi la Première ministre britannique Theresa May « à se remettre au travail » pour pouvoir boucler les négociations du Brexit, au lendemain de la clôture du Congrès de son parti au Royaume-Uni.
« J’ai été moi-même chef de parti pendant 15 ans et je connais les règles de la politique partisane, mais maintenant que la conférence du Parti conservateur est terminée, nous devrions nous mettre au travail », a lancé Donald Tusk à l’issue d’une rencontre avec le Premier ministre irlandais Leo Varadkar à Bruxelles.
« Je suis d’accord avec M. Tusk », a acquiescé ce dernier. « Je veux vraiment qu’un accord soit conclu d’ici novembre si possible, je pense que c’est dans l’intérêt de l’Irlande, de l’UE et du Royaume-Uni, donc remettons-nous au travail », a poursuivi Leo Varadkar devant la presse.
Ces appels ont été lancés au lendemain de la grande réunion des Tories, que Theresa May, contestée dans ses propres rangs, a appelés à l’unité pour obtenir un « accord satisfaisant » dans les négociations difficiles du divorce avec l’UE.
Faire preuve du « respect » réclamé
Après les passes d’armes entre les deux parties lors d’un sommet à Salzbourg fin septembre, Tusk a appelé jeudi les Britanniques à mettre de côté « les arguments émotionnels » et à faire preuve du « respect » qu’ils réclament aux-mêmes dans ces négociations.
« Nous regrettons vivement que le Royaume-Uni ait décidé de partir, et nous espérons que les meilleures relations se noueront à l’avenir, mais personne ne peut s’attendre à ce que, en raison du Brexit, l’UE abandonne ses valeurs fondamentales et ses intérêts clés », a poursuivi le dirigeant européen. « L’UE est unie derrière l’Irlande et la nécessité de préserver le processus de paix en Irlande du Nord », a souligné Donald Tusk.
Londres et Bruxelles ont trouvé des compromis sur la plupart des questions à régler pour boucler leur divorce, notamment celle de la facture à régler par Londres. Mais ils continuent de buter sur certains points, et principalement sur la question de la frontière entre les deux Irlande.
LQ/AFP