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Belgique : abattage préventif de porcs dans la province du Luxembourg


L'abattage préventif va concerner une zone du Luxembourg belge sur 630m2... (Photo : AFP).

Le ministre belge de l’Agriculture Denis Ducarme a demandé ce week-end que soit autorisé l’abattage préventif de porcs dans la zone du pays jugée à risque, soit un périmètre de 630 km2 à l’accès très limité, dans la province belge du Luxembourg. Au Grand-Duché, selon nos informations, les consignes restent identiques à la semaine dernière.

« Il y a des millions de porcs à l’échelle belge, (…) nous devons prendre cette mesures exceptionnelle afin d’éviter une catastrophe en la matière », a affirmé M. Ducarme lundi à la radio La Première (RTBF). Depuis dix jours, une dizaine de pays importateurs de viande de porc belge ont suspendu leurs achats, parmi lesquelles la Chine et la Corée du Sud.

A ce jour neuf sangliers ont été retrouvés porteurs du virus. Si aucun cas de porc malade n’a encore été recensé, les autorités belges s’inquiètent d’une possible contamination des élevages porcins, dans une filière qui représente 15 000 emplois directs en Belgique, selon le gouvernement.

Sans danger pour l’homme, mais pour l’économie…

La lutte contre ce virus (qui n’affecte que les porcs et les sangliers et est sans danger pour l’homme) est « une priorité » car « c’est une menace pour l’économie de l’UE », a ajouté cette porte-parole, Anca Paduraru, chiffrant à « une dizaine » le nombre de pays membres touchés. Jusque-là présent dans plusieurs pays d’Europe de l’Est, le virus de la peste porcine africaine a été identifié le 13 septembre en Belgique sur des cadavres de sangliers à Etalle (sud), non loin des frontières française et luxembourgeoise.

La Commission européenne, qui a érigé en « priorité » la lutte contre la peste porcine africaine, a salué lundi la décision de la Belgique de procéder à des abattages préventifs de porcs, dix jours après l’identification du virus dans ce pays. « Les autorités belges ont pris la bonne décision d’abattre les animaux sains dans la zone affectée, pour éviter que la maladie touche les élevages sains », a déclaré une porte-parole lors du point presse quotidien de l’exécutif européen.

Le Quotidien et AFP