Premiers points perdus par la Jeunesse cette saison, dimanche lors de la 6e journée de championnat contre Rosport (1-1).
Quand Menèssou voit son genou tourner au pire endroit (à 30 mètres de son but, plein axe) et au pire moment (en phase de remontée de balle, sous la pression du très fin Weirich), à la 35e minute, Rosport n’a pas encore tiré au but.
On aura la courtoisie de ne pas tenir compte, en effet, de la tentative désespérée de Biedermann, des 35 mètres, qui finit au poteau de corner. Weirich, lui, ne fait pas de sentiment : passe tranchante vers Kasel, isolé à l’entrée de la surface, qui bat Sommer de près (0-1).
Très mauvaise nouvelle pour la Jeunesse qui a multiplié les escarmouches dans les six mètres adverses malgré deux lignes de quatre Rosportois très rapprochées et installées très bas par le Victoria. Il va désormais falloir percer un coffre-fort avec la pression du temps qui passe. Et dans un mauvais jour en plus. Sur un centre au deuxième poteau, Luisi et Er Rafik ne se sont pas compris (16e), Bürger intervient sur sa ligne (23e, 45e), Soares croise trop et son ballon longe la ligne de but (33e), Er Rafik envoie un superbe enchaînement poitrine-volée au-dessus (44e).
Une transversale et un poteau
Entre les percussions balle au pied de Luisi, les débordements de Fiorani, les jeux en triangle dans lesquels Natami s’est souvent retrouvé impliqué, la Jeunesse dégage suffisamment d’occasions de but avortées avant même la dernière passe pour que Marc Thomé s’autorise un coup de coaching à la mi-temps : Kyereh et Menaï entrent pour apporter ce qui manque : du réalisme. La Vieille Dame peut se le permettre puisqu’elle a trois joueurs à vocation offensive sur le banc. Ils se retrouvent ainsi à… cinq sur le terrain pour les 45 dernières minutes.
L’opération cinquième victoire consécutive passera par une réinterprétation toute personnelle du 4-1-4-1 qui va surcharger les 30 derniers mètres rosportois et mettre la Jeunesse en danger à chaque perte de balle, Delgado multipliant les percussions très haut et laissant ses coéquipiers de derrière se débrouiller seuls. C’est stérile et bloqué. Pire encore : c’est malchanceux. Luisi va fracasser le poteau de l’entrée de la surface (52e) et Steinbach la transversale sur coup franc (65e).
Et puis Rosport, à dix dans sa surface, sur corner, va avoir un gros blanc. Luisi, au deuxième poteau, reprend tranquillement un corner de N’Diaye (1-1, 71e). Même là, c’est encore un petit hold-up.
Gain de temps d’un côté, énervement de l’autre. Steinbach frôle la barre de 25 m (76e) et plus rien ne se passe. La Jeunesse reste leader, mais ça ne lui fait pas du tout plaisir…
Julien Mollereau