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Après l’ouragan, la côte est américaine menacée par les inondations


Une partie de la ville de New Bern, environ 30 000 habitants, était sous les eaux depuis vendredi, piégeant des centaines d'habitants. (Photo : AFP)

Le risque d’inondations « catastrophiques » restait élevé samedi dans le sillage de la tempête Florence, qui a déjà fait plusieurs morts sur la côte atlantique américaine et continue d’être accompagné d’importantes précipitations pendant sa lente progression.

Au moins quatre décès, dont une mère et son bébé, ont été confirmés de sources officielles, les médias américains faisant état d’un cinquième mort. La Caroline du Nord, dans le sud-est des Etats-Unis, est la plus durement frappée. L’Agence fédérale de gestion des urgences (Fema) a mobilisé 1 200 personnes pour les opérations de recherche et de secours. L’armée américaine ainsi que des volontaires de tout le pays, comme la « Cajun Navy » venue de Louisiane avec leurs bateaux à fond plat, apportent également leur aide.

Les rafales de vent ont fait d’importants dégâts, déracinant les arbres et les poteaux électriques. Plus de 800 000 foyers étaient privés de courant samedi matin, selon les services de gestion des urgences de Caroline du Nord. Florence avançait samedi à 4 km/h avec des vents de 80 km/h dans l’intérieur des terres à la frontière de la Caroline du Nord et la Caroline du Sud, sur la côte est américaine, selon le bulletin de 8h (12h GMT) diffusé par le centre national des ouragans (NHC).

En Caroline du Nord, les météorologistes s’attendaient à des cumuls de pluie de 25 cm dans les terres et jusqu’à un mètre sur certaines régions côtières. « Les précipitations vont continuer à provoquer des inondations catastrophiques ainsi que des crues de rivières importantes et prolongées », a mis en garde le NHC.

« Soyez très prudents »

Certains axes principaux semblaient avoir été dégagés des arbres et branchages abattus au passage de Florence la veille, mais la montée des eaux se faisait menaçante. La Highway 40, très encombrée en début de semaine lorsque la population côtière fuyait les zones à risques, donnait ainsi à voir d’un côté un paysage marécageux au milieu des arbres la bordant.

La circulation était très sporadique. À l’exception de quelques pickups transportant des pompes à eaux ou de véhicules d’intervention, peu se risquaient sur des routes potentiellement inondées, alors que des files importantes se formaient devant les rares stations-essence opérationnelles.

Une partie de la ville de New Bern, environ 30 000 habitants, était sous les eaux depuis vendredi, piégeant des centaines d’habitants. La cité touristique est située à la confluence des rivières Neuse et Trent et proche d’un estuaire. « Nous avons 4 200 maisons endommagées, pas toutes inondées », a expliqué samedi le maire, Dana Outlaw.

 

Le président américain Donald Trump doit se rendre « en début ou milieu de semaine prochaine » dans les régions affectées, selon la Maison Blanche.

Le Quotidien/AFP