Le directeur général de Ryanair, Michael O’Leary, a prévenu mercredi qu’il n’allait pas « s’écraser » devant les syndicats qui font grève, le jour où 150 vols de la compagnie low cost ont été annulés en Allemagne à cause d’un mouvement social.
Lors d’une conférence de presse à Londres, Michael O’Leary a cherché à minimiser l’impact des grèves en série qui touchent sa compagnie ces dernières semaines et s’est dit prêt à en affronter d’autres. « Nous ne sommes pas EasyJet, nous ne nous écrasons pas à chaque fois que nous sommes sous la menace d’une grève », a déclaré le dirigeant. Très remonté contre ces mouvements que Ryanair n’a eu de cesse de fustiger, O’Leary a lancé, dans son style caractéristique, aux grévistes allemands : « Votre grève est un échec ».
Il a assuré que la direction de la première compagnie aérienne européenne avait accepté le principe d’une médiation et d’un arbitrage pour résoudre son conflit avec ses pilotes et son personnel de cabine en Allemagne, mais que ces derniers avaient refusé le médiateur proposé par la direction et décidé de faire grève. Le patron a même tourné en dérision la proposition du syndicat des pilotes allemands de proposer l’ancien chancelier Gerhard Schröder comme médiateur. En Allemagne, un mouvement social de 24 heures, qui a débuté à 1h mercredi à l’appel des syndicats allemands de pilotes, Cockpit, et de personnel de cabine, Verdi, a entraîné la suppression de 150 vols Ryanair au départ et à destination de l’Allemagne.
Les grévistes exigent, outre l’augmentation de leurs salaires, la mise en place d’un salaire minimum, des contrats locaux et non irlandais et la prise en compte de la totalité des heures effectuées, y compris avant et après le décollage de l’appareil. Au mois d’août, la compagnie a fait face à un vaste mouvement coordonné de son personnel dans cinq pays européens : 400 vols annulés en pleine période de vacances et plus de 55 000 passagers concernés.
LQ/AFP