Joé Frising, gardien de Dudelange au cœur des débats depuis une semaine, a répondu présent en qualification d’Europa League, jeudi à Cluj. En sortant une belle prestation qui en a fait une rock star du moment.
Alors ce match sur lequel tout le monde vous surveillait?
Joé Frising : Personnellement… je pensais que j’aurais plus de problèmes, plus de pression, mais je l’ai finalement bien déjouée.
Vous avez eu Jonathan Joubert au téléphone à quel moment, jeudi?
Un petit message avant le match et surtout par FaceTime grâce à Lehit Zeghdane, qui l’a eu après la rencontre.
Vous vous sentiez comment?
Comme maintenant : très, très, très bien. La veille, j’avais eu beaucoup de messages d’encouragement. Jeudi, j’en ai eus encore plus. Impossible de les compter mais mon téléphone était très chaud.
Comment avez-vous vécu tout ce psychodrame autour de l’arrivée de Landry Bonnefoi, recruté pour pallier l’absence de Jonathan Joubert?
J’ai essayé de ne pas y penser et de me concentrer uniquement sur le match. Mais c’est inévitable de retomber dessus à un moment. Je m’en tirais en me disant que de toute façon, ce n’était pas moi qui décidais. Mais en même temps, cela a été une motivation supplémentaire de me montrer. Il y avait peu de monde qui croyait en moi avant ce match mais j’ai donné ma réponse sur le terrain.
Et Landry Bonnefoi, à la fin…
… Il m’a félicité.
Vous avez été très sûr sur le jeu au pied. C’était prévu que vous soyez autant sollicité par vos défenseurs dans cet exercice?
On est connus pour savoir bien relancer de derrière et comme je suis le dernier sur le terrain… Enfin oui, on est beaucoup repassés par moi mais avec un 2-0 dans le dos (sic), on n’était pas non plus trop obligés de jouer.
C’est surtout que c’était culotté vu la qualité du terrain…
Sur le centre où je trébuche, je me suis d’ailleurs tordu la cheville. À la pause, j’ai mis une bande et j’ai pris un antidouleur et c’était reparti. Le terrain était, il est vrai, pas formidable. Surtout dans les six mètres, où il y avait beaucoup de trous. Dans ma tête, sur cette action, je me suis dit : « Oh merde, on va prendre un but. »
Les deux buts que vous encaissez à la fin, d’ailleurs, ils sont anecdotiques et vous vous en moquez, ou ils vous embêtent?
J’aurais préféré ne pas encaisser de but, surtout après le 1-4 contre Mondorf, mais ce n’est pas toujours possible. Je vais continuer à faire le maximum pour rendre au coach la tâche difficile. Voire qu’il n’ait pas le choix.
Findel : c’était extra ce comité d’accueil rien que pour moi
Le retour au Findel, avec cet accueil de rock star, vous avez aimé?
Je m’en doutais un peu. C’était vraiment extra ce comité d’accueil rien que pour moi. Il y avait cette belle chanson avec des jeux de mots sur mon nom et l’Europa League.
Et Patrick Maurer, l’ancien coach de Canach…
Oui, c’est le père de ma copine.
Et des masques à votre effigie…
(Il rit) Oui, je les avais déjà vus sur Facebook. Ils ont fait ça comme ça, sans raison particulière. Ils m’en avaient gardé un pour moi mais on en a encore plein en rab à la maison…
Recueilli par Julien Mollereau