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[Billet] Je retournerai à Trèves


Chemnitz, un fait divers qui réveille les plus bas et vils instincts de l'homme. (illustration AFP)

« Étrangers dehors ! L’Allemagne aux Allemands ! » Franchement, quand j’entends ça, j’ai bien envie de la leur laisser. De ne plus mettre les pieds à Trèves.

Et puis, je me ravise. D’abord, je n’y vais jamais et puis je ne vais pas tomber dans le panneau des abrutis de Chemnitz qui donnent une bien mauvaise image de leur peuple en faisant la chasse aux immigrés. La haine engendre la haine.

Ces scènes de violence font peur, mais elles montrent aussi à quel point le populisme est nauséabond et à quel point les hommes sont manipulables quand on les caresse dans le sens de leurs frustrations, de leurs peurs, de leurs faiblesses et de leur ignorance. La culture a son rôle à jouer pour éveiller les esprits, les pousser à réfléchir, à comprendre, à accepter et à ne plus se laisser manipuler. Car ces hommes qui se croient au-dessus des lois sont en fin de compte bien influençables.

Heureusement, ces individus ne sont qu’une minorité en Allemagne.

Sophie Kieffer