Des milliers de réfugiés Rohingyas ont manifesté samedi pour réclamer « justice » à l’occasion du premier anniversaire de leur exode massif de Birmanie pour fuir les persécutions au Bangladesh voisin.
« Nous demandons justice à l’ONU », scandaient des réfugiés rassemblés dans le camp de Kutupalong où une banderole géante proclamait : « Plus jamais. Journée de commémoration du génocide des Rohingyas. 29 août 2018 ».
Quelque 700 000 membres de cette communauté se sont réfugiés dans d’immenses camps de la région de Cox’s Bazar, dans le sud-est du Bangladesh voisin, dans ce que l’ONU a qualifié de « nettoyage ethnique ».
« Nous sommes ici pour nous souvenir du 25 août. Nous réclamons justice », a lancé Mohammad Hossain, 40 ans. « Nous voulons qu’ils nous reconnaissent en tant que Rohingyas. Nous sommes très tristes puisque nous ne sommes pas sur nos terres natales. Tous le monde veut justice. »
Moins de 200 rapatriés
Un autre manifestant, Noor Kamal, a ajouté : « L’année dernière, le 25 août, nous avons été confrontés à un génocide en Birmanie ». « Nous voulons que justice soit faite », a-t-il poursuivi.
Le 25 août 2017, des attaques de postes-frontières par des rebelles rohingyas déclenchent une vague de répression de l’armée birmane à l’encontre de la minorité musulmane d’une ampleur inédite.
Depuis, la Birmanie s’est déclarée prête à leur retour et a signé en janvier un accord avec le Bangladesh en ce sens. Mais, près de huit mois plus tard, le texte est au point mort et moins de 200 Rohingyas ont été rapatriés.
LQ/AFP