Alors qu’il affronte mercredi Etzella dans le cadre de son match en retard de la 2e journée de DN, le Progrès cumule les petits soucis qui en forment un gros : il est à zéro point sur six.
Karapetian ne marque plus
Alexandre Karapetian avait fini la saison dernière en inscrivant huit buts en quatre rencontres, dont deux triplés contre Hostert et Rosport. Depuis le 19 mai, l’Arménien n’a plus marqué, ni en championnat ni en Europa League, malgré six apparitions et 387 minutes passées sur le terrain. D’ailleurs, au fil des joutes internationales ou des rencontres domestiques, le solide attaquant n’est plus forcément titulaire indiscutable. Sans qu’on sache si son staff le préserve ou sanctionne une perte d’influence.
L’effet de son absence de rendement offensif, pourtant, ne peut pas être autre que dévastateur : la saison passée, ses 28 réalisations en DN le portaient à une implication phénoménale sur 44,44% des buts du club (50,8% si l’on compte les 4 passes décisives). Ce qui ne veut pas dire que «Kara» joue moins bien. Certaines prestations continentales étaient même plus que probantes, notamment celle face au Honved. Mais la question est de savoir, alors que Torres, tout juste arrivé, peine encore à peser, de savoir si le Progrès peut se redresser sans lui.
Il perd gros en fin de match
Les statistiques en disent long sur le degré de confiance d’une équipe. Et celle de ce Progrès auteur de pas mal de belles prestations ces dernières semaines, ne doit pas être au plus haut : il n’en finit plus de perdre des matches dans les dix dernières minutes ou pire, dans les arrêts de jeu. Ça a commencé à Budapest, contre le Honved (1-0, 83e) pour une défaite sans conséquence puisqu’il s’est imposé au retour (2-0) sans craquer en fin de rencontre.
Mais derrière, c’est la descente aux enfers : défaite à Rumelange sur des buts aux 81e et 83e de Diallo; but fatal contre Oufa (2-2) en match retour du 3e tour d’Europa League à la 94e minute; re-défaite à Rosport avec un doublé de Biedermann aux 85 et 93e minutes. Impossible, dans ces conditions, de se refaire. Impossible également, de ne pas se poser des questions puisque ces buts sont, la plupart du temps, le fruit d’une certaine malchance ou d’erreurs individuelles auxquelles le staff technique ne peut pas changer grand-chose. Mais il ne peut pas non plus laisser s’installer l’idée qu’il ne peut rien y faire…
Il faut remplacer Olivier Thill
Niederkorn est d’un indécrottable aplomb au moment de lâcher ses joueurs sollicités par le monde pro. Olivier Thill va en bénéficier en rejoignant justement Oufa, en Russie, très prochainement. Personne à Niederkorn ne cherchera à dire le contraire mais tout le monde essaiera bien évidemment de le minimiser mais c’est un fait : le milieu de terrain offensif va laisser un vide énorme à la construction et il est inenvisageable de faire du remplacement poste pour poste, le concernant. Il va falloir étudier d’autres solutions pour amener le ballon dans la moitié de terrain adverse, car il en était une, et majeure.
Tout le printemps, le Progrès a expliqué que son recrutement visait à conserver un niveau de performance égal quelles que soient les absences auxquelles il pourrait être confronté. C’est vrai pour énormément de joueurs, mais pour Olivier Thill ? Igor Teles, arraché au RFCU, pourrait avoir vaguement ce profil mais il est très jeune et n’a encore aucun passé à ce niveau.
Et ce ne sont pas les seules défections du moment. Yann Matias s’est cassé la main tandis qu’Emmanuel Françoise souffre du tendon d’Achille. Pour tous les deux, cela va durer un petit bout de temps et voilà un effectif de 22 joueurs de champ réduit à 19. C’est anecdotique tant que le souci ne s’accentue pas. Le Fola, dans le même cas la saison passée, peut en témoigner.
Julien Mollereau