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Brexit : un patron donne 1 million pour un référendum


"Si le Brexit avait eu lieu 20 ans plus tôt, la marque Superdry ne serait jamais devenue la réussite mondiale qu'elle est", a estimé Julian Dunkerton. (Photo : AFP)

L’entrepreneur britannique Julian Dunkerton, cofondateur de la marque de vêtements Superdry, a annoncé dimanche soutenir financièrement l’organisation « People’s Vote », qui milite pour la tenue d’un nouveau référendum sur le Brexit.

Le don s’élève à un million de livres (1,11 million d’euros), a précisé People’s Vote sur son compte Twitter.

« Je donne un peu de mon argent à la campagne de People’s Vote parce que je sais que nous avons une véritable chance de changer le cours des choses », a expliqué Julian Dunkerton dans une tribune publiée sur le site internet du Sunday Times.

« Les gens se rendent de plus en plus compte que le Brexit va être un désastre », a-t-il ajouté.

Cet argent servira à financer « une des opérations de sondage du public les plus détaillées jamais entreprises dans le cadre d’une campagne », a expliqué le multimillionnaire de 53 ans.

Superdry, fondé en 2003, compte 515 magasins dans 46 pays, selon le site internet de la marque cotée à la Bourse de Londres.

« Si le Brexit avait eu lieu 20 ans plus tôt, la marque Superdry ne serait jamais devenue la réussite mondiale qu’elle est », a estimé Julian Dunkerton. « Nous aurions eu du mal à gérer les négociations douanières et tarifaires ».

Le divorce entre l'Union Européenne et le Royaume-Uni est prévu pour le 29 mars 2019, mais les craintes d'une absence d'accord grandissent.

Le divorce entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne est prévu pour le 29 mars 2019, mais les craintes d’une absence d’accord grandissent. (Photo : AFP)

Divorce en mars 2019

L’idée d’un nouveau référendum sur le résultat final des négociations du Brexit gagne du terrain au Royaume-Uni, deux ans après le référendum du 23 juin 2016 favorable à un retrait de l’Union européenne, et autant d’années de querelles gouvernementales et dissensions parlementaires sur le sujet.

Cette éventualité est fermement rejetée par le gouvernement de la Première ministre Theresa May, engagé dans des négociations difficiles avec Bruxelles.

Les deux parties sont censées parvenir à un accord d’ici au sommet européen d’octobre pour pouvoir organiser leur divorce, programmé le 29 mars 2019, mais les craintes d’une absence d’accord grandissent.

L’exécutif britannique devrait commencer à publier jeudi une série de notes techniques indiquant la marche à suivre aux citoyens et aux milieux d’affaires en cas d’absence d’accord.

Le Quotidien / AFP