En 2014, des taux de chlorure de sodium deux fois plus élevés que la normale ont été relevés.
Vendredi, dans une réponse à question parlementaire de Gusty Graas, la ministre de l’Environnement, Carole Dieschbourg, a indiqué que la station de surveillance de Schengen avait relevé que «la concentration moyenne en chlorures était de 333 mg/L avec une concentration maximale de 469 mg/l» dans la Moselle. Soit des concentrations dépassant la valeur guide de 250 mg/L pour les chlorures, fixée par le règlement grand-ducal du 7 octobre 2002 relatif à la qualité des eaux destinées à la consommation humaine.
Ainsi, «si l’eau de la Moselle était utilisée comme ressource d’eau destinée à la consommation, explique Carole Dieschbourg, un traitement éventuel de l’eau brute de la Moselle devrait comprendre une étape permettant une réduction du taux de chlorures en dessous de ce seuil. La présence de chlorures limite également certains usages industriels à cause d’une corrosivité plus importante. Cependant, ce dépassement n’a pas d’influence sur l’écosystème.»
Cette teneur élevée en chlorures est due aux gisements de chlorure de sodium en Lorraine et des soudières qui se sont implantées à proximité de ces gisements pour assurer la production française de carbonate de sodium et de bicarbonate de sodium.
«Les chlorures issus en tant que « déchets » de cette production industrielle sont ensuite rejetés dans la Moselle en fonction de son débit, explique la ministre de l’Environnement. Les autorités luxembourgeoises sont au courant de cette situation et ont toujours insisté au niveau des Commissions internationale pour la protection de la Moselle et de la Sarre (CIPMS) pour que des mesures soient prises par les autorités françaises afin de réduire les émissions industrielles de chlorures. Dans le futur plan de gestion de bassin hydrographique établi par le Comité du bassin Rhin Meuse pour la période de 2016 à 2021, des mesures au niveau des sites industriels émetteurs permettant la réduction de ces émissions devront être adoptées par les autorités françaises.»
Le Quotidien