Les travailleurs frontaliers rapportent plus au Luxembourg qu’ils ne coûtent en prestations sociales.
C’est la conclusion d’une étude publiée par le Statec sur l’impact des frontaliers dans la balance des paiements. Il informe aussi que les prestations sociales versées par le pays continuent à augmenter plus rapidement que les salaires. L’Institut national de la statistique indique qu’en 2014, 136 912 frontaliers travaillent au Luxembourg.
Le Grand-Duché est le deuxième pays après la Suisse à avoir recours à une main-d’œuvre étrangère pour faire fonctionner son économie. Les frontaliers français sont les plus nombreux à traverser la frontière chaque jour avec 82 279 personnes en 2014. Suivent les Belges (41 021) et les Allemands (40 612). Il semblerait qu’il y a autant de résidents belges que d’Allemands au Luxembourg (25%).
L’étude souligne également qu’entre 2002 et 2014, le nombre de frontaliers entrant au Grand-Duché augmente «de 4% en moyenne par année». Selon le Statec, la crise économique n’aurait eu qu’un impact limité.
Au niveau des paiements, les salariés français gagnent 11 000 euros de moins par an que leurs collègues belges et allemands. La différence s’explique par le fait que les frontaliers français sont surreprésentés dans le secteur de l’Horesca, le commerce et le travail intérimaire.
En 2013, 13 194 personnes occupent un emploi dans les institutions européennes. 10 194 résident au Luxembourg, tandis que 3 000 habitent dans les pays limitrophes. Les fonctionnaires des institutions internationales touchent en moyenne «une rémunération plus importante que les résidents travaillant dans les pays limitrophes» à cause de «leur degré de qualification plus élevé».
Le Quotidien