Nouvel attaquant du Progrès Niederkorn depuis jeudi, Giuseppe Rossini se présente lui-même. Au regard de son CV, l’Italo-Belge de 28 ans devrait faire des ravages dans les défenses de BGL Ligue.
Vous êtes en course pour monter en D1 belge avec Louvain, que vous avez rejoint cet hiver et avec qui vous cartonnez (6 buts en 7 titularisations, le dernier mercredi face à Lommel [3-1]). Que venez-vous faire ici ?
Giuseppe Rossini : Ça se passe bien à Louvain mais j’ai eu l’opportunité de discuter avec Niederkorn et j’ai été enchanté de ce qu’on me proposait. C’est un challenge qui m’a tout de suite intéressé. Je vois ce championnat luxembourgeois évoluer. Le Progrès est 4e et veut progresser, je veux l’aider pour aller dans ce sens. Je jouais en début de saison avec Dieumerci Ndongala à Charleroi et il m’a dit du bien du Luxembourg. J’ai été honnête avec Louvain et je donnerai mon maximum pour l’aider à monter en D1.
Pourquoi le Progrès et pas le F91 et le Fola, qui semblaient aussi intéressés ?
Dudelange et le Fola, c’était plus des paroles que du concret. Le Progrès, c’était vraiment plus carré.
Le jour où vous arrivez, on parle de l’incertitude qui plane autour de l’identité du coach la saison prochaine. Cela vous inquiète-t-il ?
Je n’étais même pas au courant. Mais que l’entraîneur soit X, Y, ou Z, ce n’est pas mon problème mais celui des dirigeants. Moi, le seul truc que je peux faire, c’est m’impliquer à 100 % sur le terrain. Je n’ai pas la réputation de faire autre chose. Je n’aime pas la défaite. Je suis pro depuis plus ou moins dix ans, j’ai joué la plupart du temps en D1 belge.
Il vous est arrivé d’être capitaine à Charleroi. Est-ce que prendre le brassard du Progrès fait partie de vos projets ?
Je ne viens pas pour être la star. Si on me donne le brassard, je le prendrai, mais je ne viens pas pour ça.
Votre gabarit (1,93 m, 91 kg) et votre réputation disent que vous êtes un joueur de pivot amoureux des duels et doté d’un bon pied gauche. C’est comme ça qu’il faut vous résumer ?
Mon pied gauche n’est pas dégueulasse. Le droit est moyen. Je peux garder le ballon, marquer des buts et jouer en déviation grâce à mon jeu de tête.
Vous êtes né en Italie. Regrettez-vous de n’avoir jamais évolué dans ce pays ?
À une époque, oui, c’était un rêve. Mais c’est comme ça. Peut-être que ça arrivera un jour mais il me semble que c’est trop tard. Je suis né à Carbonara, comme les pâtes ! (NDLR : Carbonara se situe aux alentours de Bari, dans les Pouilles). J’ai quitté l’Italie à 3 ans pour la Belgique.
C’est pourtant aux Pays-Bas, à Utrecht, que vous avez signé votre premier contrat pro…
Vers 16-17 ans, je jouais à Mons mais Utrecht m’a repéré et fait signer un contrat de trois ans (NDLR : entre 2005 et 2008, il a marqué 3 buts en 46 matches). La Hollande, c’est la Hollande hein ! J’ai joué vingt minutes contre l’Ajax, j’étais en face de Jaap Stam. Je ne suis pas tombé comme une merde dans les duels, mais c’était quand même du costaud.
Vous avez raté les JO de Pékin avec la sélection belge à cause de Kevin Mirallas. Sale souvenir ?
Je m’en souviens mais non, ce n’est pas un gros traumatisme. J’étais dans une pré-sélection qui était en stage à Malte. Une fois en Chine, Mirallas s’est blessé au dos. Je n’avais plus qu’à monter dans l’avion, la sélection m’avait pris mon billet. Mais Malines ne voulait plus me laisser partir.
Au fait, on doit vous appeler Giuseppe ou Pino ?
En Italie, j’ai plusieurs cousins de Bari qui s’appellent Giuseppe et on les appelle tous Pino. Alors je pense que mes coéquipiers vont vite m’appeler comme ça.
Recueilli par Matthieu Pécot