Il y a eu dix séances publiques de plus sur cette session 2017-2018, que lors de la précédente. En tout, ce sont 760 réunions, dont 646 réunions de commissions qui ont eu lieu. Un record.
Vendredi, le président de la Chambre des députés paraissait avoir le cœur lourd en présentant le dernier bilan de cette législature, à moins que ce ne soit la chaleur qui le plongeait dans une certaine torpeur.
«Nous avons beaucoup de travail derrière nous», témoigne le président de la Chambre des députés. «C’est un record absolu», ajoute Alex Bodry, qui n’a pas souvenir d’une législature pesant 3 571 réunions, dont 236 séances publiques, 466 projets de loi déposés pour 628 évacués.
700 pétitions introduites sur la législature
Sont venues s’ajouter à cette charge de travail les pétitions publiques, qui cartonnent toujours autant. Près de 700 pétitions ont été introduites durant cette législature, dont 208 au cours de la dernière session pour cinq débats de consultation. Intense activité aussi du côté des questions parlementaires, avec près de 4 000 questions déposées, dont 617 pour la session qui se termine.
Sur les 646 réunions de commissions enregistrées cette année, c’est celle dédiée aux Affaires étrangères et européennes, de la Défense, de la Coopération et de l’Immigration qui bat le record avec 64 réunions. Suivent de près la commission des Finances et du Budget (56) et la Commission juridique (46). Si la commission des Institutions et de la Révision constitutionnelle ne s’est réunie que 20 fois cette année, elle a toutefois réussi à adopter un rapport sur le projet de réforme constitutionnelle. L’achèvement des travaux réjouit d’ailleurs le président, qui s’arrêtera quelques instants sur ce chapitre.
Bonne assiduité
Mars Di Bartolomeo enchaînera sur la longue liste des projets de loi adoptés qui lui paraissent les plus importants comme le congé parental, la réforme du RMG devenu Revis, le plan hospitalier, la réforme des fabriques d’église et la création du fonds commun, la réforme des services de secours, la protection de la nature, celle des animaux, la réforme du divorce, la promotion de la langue luxembourgeoise, la protection des données… La liste est longue qui, selon le président, témoigne d’une dynamique certaine surtout quand il y ajoute les projets d’infrastructures «énormes et pour des milliards d’euros», précise-t-il.
Et si parfois la presse a pu se faire l’écho des rangées désertées de la Chambre pendant l’un ou l’autre débat, cela ne signifie pas que l’institution soit confrontée à un problème d’absentéisme. Bien au contraire, veut rassurer le président, «les statistiques montrent une certaine assiduité des députés», affirme-t-il sans citer de chiffres.
900 visites citoyennes
Ceux qui ont été fidèles à la Chambre, ce sont les citoyens. Le président aime ouvrir les portes de l’institution aux groupes et quelque 900 visites ont été organisées alors que les portes ouvertes drainent environ 2 500 personnes dans les couloirs du Parlement. En dépit de la présence de la Chambre sur internet et en particulier sur les réseaux sociaux, le président ne voit pas l’intérêt d’arrêter la diffusion dans la presse du compte rendu des séances comme il est de longue tradition.
Geneviève Montaigu