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Espagne : les banques taxées pour financer les retraites et la Sécurité sociale


L'Espagne est confrontée à un important vieillissement de sa population et un fort recul des naissances sur les dix dernières années. (illustration Editpress)

Le chef du nouveau gouvernement socialiste espagnol Pedro Sanchez a annoncé mardi la création d’un nouvel impôt sur les banques spécifiquement destiné à financer les retraites, la Sécurité sociale étant cruellement déficitaire en Espagne.

« Nous mettrons en place un impôt sur le secteur financier avec pour objectif de compléter les cotisations à la Sécurité sociale et de contribuer à soutenir le système public de retraites et la dignité des pensions de nos anciens », a-t-il déclaré devant les députés.

Pedro Sanchez est arrivé au pouvoir le 1er juin à la suite du vote d’une motion de censure contre son prédécesseur conservateur Mariano Rajoy, obtenu notamment grâce au soutien du parti de gauche radicale Podemos. Il n’a donné aucun détail sur les modalités concrètes de ce futur impôt.

Recul des naissances et vieillissement

Le problème des retraites est « le défi le plus important » pour l’Espagne, avec ceux de l’emploi et de la Catalogne, a estimé Pedro Sanchez, qui a rappelé qu’à l’instar des autres pays occidentaux, l’Espagne était confrontée à un important vieillissement de sa population. « En dix ans, il y a eu 25% de naissances en moins dans notre pays », a-t-il dit, soulignant que la création d’emplois ne suffirait pas à régler le problème des retraites.

Le précédent gouvernement, celui de Mariano Rajoy, avait été confronté ces derniers mois à des manifestations massives de retraités qui demandaient une hausse de leurs pensions. Pour réussir à payer les retraites en 2017, les conservateurs avaient octroyé un prêt de 10 milliards d’euros à la Sécurité sociale, le fonds spécial prévu à cet effet ayant été quasiment épuisé. Fin 2017, la dette de la Sécurité sociale, due essentiellement au versement des retraites, atteignait près de 27,4 milliards d’euros.

Le Quotidien/AFP