L’ADR a tiré son bilan parlementaire, vendredi, et a profité de l’occasion pour se projeter vers les législatives d’octobre. «Au cours de la législature, nos trois députés ont posé 475 questions parlementaires, déposé 31 motions, ainsi que 10 propositions de loi», a indiqué Gast Gibéryen.
Outre ces données purement statistiques, l’ADR s’est montré fidèle à lui-même, en raillant l’action politique menée depuis fin 2013 par la coalition au pouvoir : «Le gouvernement essaye de faire passer tous ses derniers projets de loi à la dernière minute, alors qu’il avait cinq ans pour ce faire. Le gouvernement, actuellement, c’est « panique sur le Titanic »!», s’est moqué Gast Gibéryen.
Par ailleurs, ce dernier a annoncé que les deux thèmes principaux de la campagne électorale de l’ADR seront le débat sur le type de croissance économique (qualitative ou quantitative) que devra promouvoir le futur gouvernement et le débat relatif à la langue luxembourgeoise.
À propos de ce dernier, Fernand Kartheiser a déclaré : «La cohérence et la solidarité au sein de la société ne peuvent être forgées qu’à travers une volonté d’intégration qui se traduit par l’apprentissage de la langue luxembourgeoise.» Le député a poursuivi : «Et même s’il affirme ne pas le vouloir, le CSV ne pourra que s’allier à nous s’il souhaite concrétiser ses projets futurs, car il est sur la même ligne que nous sur toute une série de sujets. Tel est le message que nous voulons faire passer.»
La balle est donc dans le camp du CSV, selon l’ADR, si toutefois les deux partis obtenaient un nombre suffisant de voix au soir du 14 octobre pour prétendre former une coalition à deux.
Claude Damiani
Le pays est une véritable mosaïque de cultures et de langues différentes du Nord au Sud. C’est pourquoi chaque parti revendique la langue luxembourgeoise comme voie de cohésion sociale. mais n’est ce pas là un cheval de Troie politique? L’aspect économique pérenne est ce qui intéresse le patron comme le citoyen lambda. Merci au gouvernement actuel d’en prendre note.