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GC Battle II : par amour de la « vibe » !


Le GC Battle II, qui se tiendra samedi, souhaite fédérer les différents acteurs du milieu hip-hop de la Grande Région. (Photo François Aussems)

De l’ambiance, du groove et du son ! Voilà ce qui attendra ce samedi 23 mai les spectateurs du GC Battle II (places à gagner ici), compétition de danse hip-hop qui ambitionne de devenir l’évènement de référence au Grand-Duché. Des danseurs locaux et étrangers (allemands, français, belges et même marocains) sont attendus. Qui succèdera au palmarès à Alliance Artistic et à K-mel et Jonas?

Luxembourg, Hamilius, un jour d’élections législatives en Grande-Bretagne. Le rendez-vous a été fixé à 11 h. Autant dire tôt pour l’horloge biologique d’un B-Boy. Sadat Sekkoum (Mixité, Yutz), l’activiste de la danse hip-hop en Lorraine, est comme toujours à la bourre. Pas grave. On en profite pour faire connaissance avec son ami Adriel Trombin (ASBL Growing Culture, Luxembourg), l’organisateur du GC Battle II, et sa petite famille  : Sandy, sa femme, et leur petit Tequan (3 mois). « Il a juste mon regard énervé ce petit, mais ça me va très bien », sourit «Adri».

Après avoir avalé un brunch chez Fischer, on décide, avec les autres danseurs, de filer au sous-sol Aldringen. 11 h 25. Sadat arrive juste à temps pour nous servir de guide. «Tu vois, ici, avant, c’était le temple des danseurs underground. C’était l’équivalent des Halles (NDLR : lieu mythique de la culture hip-hop à Paris). Mais au Luxembourg. Tout le monde venait s’y retrouver.» Aujourd’hui, seuls quelques badauds, la mine peu rassurée, continuent de l’emprunter pour se rendre au parking souterrain. C’est que l’endroit est devenu un squat pour les dealers, les sans-abris… Y’a encore quelques graffitis aux murs, mais c’est mal éclairé et ça sent l’urine à plein nez.

«La dernière fois que je suis venu ici, je suis reparti en courant. Un gars m’a brandi un couteau », se souvient François, notre photographe. Le 1er juin, dans le cadre du projet «Royal-Hamilius», le sous-sol sera définitivement fermé avant d’être démoli. Mais pour l’heure, François aka Afro-kid (I Crew) connecte son téléphone avec son enceinte Bluetooth pour balancer un son. Va pour Friday Night de Reva DeVito, sur une production efficace de Kaytranada.

Ne pas s’endormir sur ses lauriers

«Faut qu’on s’enjaille (*), faut qu’on s’enjaille!», lance Hamtarow (Paris), avec un large sourire et un accent africain tout droit sorti de la cambrousse. Avec sa bonne humeur communicative, il s’élance pour quelques pas de house. Sadat enchaîne au sol avec du break, puis le Néerlandais Révelino Marciano (Press Play Crew/First Impression Dance Studio, Belvaux)  –  qui a entre autres déjà dansé pour Missy Elliot ou encore Ne-Yo – nous fait découvrir ce qu’il appelle le «hip-hop fast».

Afro-kid, auteur d’un subtil passage en newstyle avec le flyer du GC Battle en main, demandera même un peu de rab. 12  h  15. On prend place au café-brasserie Le Bouche à oreille pour avoir plus d’informations sur le GC Battle, seconde édition. Une discussion entre passionnés s’installe. «Après le succès qu’a connu la première édition en 2014 à Hollerich, où on a réussi à faire venir les danseurs (170) et le public (512  spectateurs, salle comble), on voit désormais plus grand , explique Adriel. Ça fait sept mois qu’on bosse d’arrache-pied sur le projet. Sur l’écriture, la date, le lieu, le financement…»

Avant d’ajouter : «Cette année, on attend 300 danseurs, on a pris une grande et belle salle qui pourra accueillir jusqu’à 1 000 personnes. Et on a réussi à faire venir la crème de la crème, niveau juges. Des personnalités reconnues à l’international comme Kapela, B-Boy Marcio ou encore Zach Swagga. Histoire que nos danseurs luxembourgeois puissent côtoyer des talents, échanger avec eux et apprendre à leur contact.» Car certains ont vite tendance à « s’endormir sur leurs lauriers ». «Alors que pour espérer devenir une étoile de la danse hip-hop, y’a pas de secret : il faut bouger, se servir à droite à gauche et travailler sans relâche. » Bienvenue dans l’univers impitoyable du no pain, no gain !

Ismaël Bouchafra-Hennequin

(*) S’enjailler : s’ambiancer, s’amuser, passer un bon moment en argot ivoirien.

>> GC Battle II : Présentation des membres du jury [vidéos]

Comment ça se passe ?

Les qualifications à la fois en break (3 contre 3, 1 000 euros) et debout (2 contre 2 Stand Up All Style, 500 euros) du GC Battle II débuteront à partir de 13 h. On trouve 32 crews (équipes) maximum par catégorie (les inscriptions sont encore possibles), les 10 meilleurs seront retenus pour la phase finale. Le concours chorégraphique (1 000 euros) affiche lui d’ores et déjà complet. Quinze crews (comprenant 3 à 10 danseurs) ont été sélectionnés. DJ Fonk Maz et DJ Jean Maron seront aux platines (speaker : Sadat). Des shows de Dorian & Louvar (rap) et du Press Play Crew sont prévus. Vingt stands (vêtements, chaussures, accessoires, associations, label de musique, buvette et petite restauration) seront aussi présents.

GC Battle II. Samedi à partir de 17 h. Hall omnisports Ostende-Bel Air, Luxembourg. Informations : page Facebook GC Battles – Luxembourg.

Dix places sont à gagner avec lequotidien.lu en s’inscrivant ici

Ateliers avec Kapela et Zach Swagga

En marge du GC Battle II auront lieu dimanche deux stages de danse avec Kapela (top rock, 15  h – 16  h  30) et Zach Swagga (afro-house, 16  h  30 – 18  h) dans les locaux de Art & Sport (situé 22  rue de Hollerich, Luxembourg).

Tarif : 1 cours, 20 euros, 30 euros les 2. Inscription sur : infos.growingculture@gmail.com