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Taxes sur l’acier et l’aluminium : la Suisse se dresse contre les États-Unis


La Suisse rejoint ainsi de nombreux autres membres de l'organisation internationale qui ont eux aussi décidé de riposter aux mesures décidées par Washington, parmi lesquels l'UE, la Chine, le Mexique, le Canada et la Russie. (illustration AFP)

La Suisse a engagé à son tour une démarche devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) pour contester les droits de douane sur l’acier et l’aluminium imposés par les États-Unis, a annoncé mardi la confédération helvétique dans un communiqué.

« Depuis le 23 mars 2018, les États-Unis appliquent des droits de douane supplémentaires à l’importation de certains produits en acier et en aluminium », relève le département fédéral de l’Économie. « La Suisse est également concernée par cette mesure, raison pour laquelle, le 9 juillet 2018, elle a déposé, comme d’autres pays, une demande de consultation avec les États-Unis dans le cadre d’une procédure de règlement des différends au sein de l’OMC », a-t-il indiqué.

La Suisse, où se situe le siège de l’OMC, rejoint ainsi de nombreux autres membres de l’organisation internationale qui ont eux aussi décidé de riposter aux mesures décidées par Washington, parmi lesquels l’Union européenne, la Chine, le Mexique, le Canada et la Russie. En vertu des règles de l’OMC, si 60 jours se passent sans consultations conduisant à un règlement du conflit, la Suisse pourra demander à l’OMC de constituer une instance d’arbitrage, déclenchant ainsi un long et coûteux processus qui pourrait durer des années.

Selon le ministère de l’Économie, les exportations de la Suisse concernées par les mesures américaines « se sont élevées à environ 80 millions de francs suisses (68,7 millions d’euros) en 2017 » et il « estime que cette mesure, appliquée à son encontre par les États-Unis au nom de la sécurité nationale, n’est pas justifiée ». La Suisse avait demandé à Washington d’être exemptée de ses nouveaux tarifs douaniers, mais « les États-Unis n’ont pas encore répondu à la demande », a expliqué le ministère.

Le Quotidien/AFP