Le Parti chrétien-social a largement critiqué la coalition gouvernementale lundi, à l’occasion de son bilan parlementaire, en se moquant de l’absence de vision et de projets communs entre DP, LSAP et déi gréng.
S’il présentera son programme électoral le 18 juillet, le CSV a d’ores et déjà envoyé «balader» les trois partis de la majorité gouvernementale qui ont, selon lui, lamentablement échoué au cours de la législature, qui est sur le point d’arriver à son terme.
Car le CSV estime être dans le vrai et, en ce sens, ne s’est pas gêné pour démolir le bien-fondé de toutes les réformes gouvernementales entreprises et votées au cours de la législature qui est tout doucement sur le point d’aboutir.
En clair, pour schématiser, tout ce que le gouvernement a réalisé, le CSV, lui, l’aurait fait autrement et d’une bien meilleure manière. À commencer par la réforme fiscale et celle des finances communales, tout en passant par l’abolition des allocations d’éducation et de maternité. Toujours dans le domaine des politiques familiales, le CSV décrie le système des allocations familiales et le congé parental version DP.
Critiques sur critiques
Concernant la réforme de l’assurance dépendance et la récente grève qui a suivi, Claude Wiseler a dépeint «un triste tableau» et évoqué «une période d’un an caractérisée par le doute et par une extrême insécurité».
Au sujet des infrastructures des maisons de soins et de retraite, le chef de l’opposition a déploré «un manque flagrant de lits» et estimé que la nouvelle loi hospitalière constitue «une réponse largement insuffisante dans le secteur de la santé». Par extension, le CSV a fustigé les délais d’attente dans les services d’urgences hospitalières et la longueur des délais de livraison de nouveaux appareils IRM. «Nous voulons un plan de santé publique et plus de structures « intermédiaires » pour pallier l’engorgement des services d’urgence des hôpitaux», a encore revendiqué Claude Wiseler. Enfin, le chef du groupe parlementaire du CSV a critiqué la réforme du Laboratoire nationale de santé (LNS) et celle de la police grand-ducale (liste non exhaustive).
Au bout du compte, Claude Wiseler a estimé que les trois partis de la coalition gouvernementale avaient «échoué» dans leur mission, qu’ils n’avaient plus de vision ni de projets communs, et qu’ils s’empressaient désormais de faire passer tout une série de lois, «à la dernière minute», suivant une démarche «activiste et empreinte de panique.»
Claude Damiani