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Muller, après sa défaite à Wimbledon : « Peut-être que je n’y ai pas assez cru »


Gilles Muller met fin à sa carrière suite à cette ultime défaite sur les cours de New-York, lundi soir (photo AFP).

Le n°1 luxembourgeois se montrait lucide au moment de débriefer une rencontre qui s’est donc jouée en 2h29 sur deux jours et au terme de laquelle il a quitté le tournoi londonien, battu au 2e tour en trois sets – 7-6(6), 7-6(4), 7-6(3) – par Philipp Kohlschreiber.

Au final, vous perdez en trois sets, mais le score est très serré. Où cela s’est-il joué ? Au niveau de l’attitude ? Vous avez peut-être semblé un peu passif…

Gilles Muller : C’est difficile de trouver les raisons de cette défaite si peu de temps après le match. Mais oui, peut-être que par moments, je n’y ai pas assez cru. Je ne me suis pas trouvé très bon sur les jeux de retour. Je ne lui ai pas fait assez mal, malgré des balles de break au deuxième set. À chaque tie-break, j’ai aussi couru après le score dès l’entame. Je ne suis pas parvenu à assez serré le jeu à ce niveau-là.

C’était peut-être mieux dans le deuxième set mercredi soir que jeudi ?

Au niveau des balles de break que je me suis procurées, oui. Après, je trouve que j’ai mieux servi. Il m’a moins inquiété. Malheureusement, les toutes petites occases que j’ai obtenues, je n’ai pas su les saisir. J’ai souvent été mené dans les jeux, accumulant des petits moments de stress qui, au final, ont pesé. Certes, le score est serré mais je n’ai jamais vraiment eu l’impression d’avoir été en position de gagner ce match.

Vous aviez du mal à lire son service ?

Il a beaucoup varié. C’était très compliqué de le lire. Et puis, je n’étais pas assez confiant en retour pour lui faire mal. J’étais plutôt sur la défensive, plus dans la réaction que dans l’action. Je sais que je ne retourne pas comme Andy Murray, mais je ne suis pas parvenu à assez l’agresser. Et à chaque fois que c’était partagé, j’ai eu l’impression que la pièce tombait du bon côté pour lui…

C’est surtout lors des deuxièmes ou troisièmes coups que vous aviez l’air de manquer d’agressivité…

Tout à fait. C’est ce qui me m’a manqué ici et qui me manque globalement cette saison. Je n’arrive pas assez à faire mal sur ces coups-là. Or c’est là que cela se joue la plupart du temps. Vu ma capacité de déplacement, si je ne parviens pas à faire la différence dans les premières frappes, cela devient difficile.

Vous avez commis pas mal de doubles fautes (10). Vous avez pris un peu trop de risques ?

Je me sentais obligé de prendre des risques. Comme je l’avais déjà dit après mon 1er tour, je trouve que mon service n’est pas comme avant. Sur mes deuxièmes balles, je me fais souvent agressé. Et j’ai senti dès le début de match que c’était le cas avec lui. Cela m’a poussé à le faire. Parfois entre faire une double ou prendre un retour gagnant, cela ne change pas grand-chose. J’ai parfois remporté mes jeux de service plus facilement mais mon ressenti global, c’était que j’avais la tête sous l’eau.

Entretien avec Julien Carette