Après une campagne des Ardennaises décevante, Bob Jungels revient plus motivé que jamais. Il entend bien se montrer dès le Tour de Norvège, qui démarre mercredi.
Comment analysez-vous la contre-performance de l’équipe Trek lors de ces Ardennaises ?
Bob Jungels : La campagne n’a pas été réussie. On n’a rien fait sur les trois courses. Sur l’Amstel, on était trop défensifs, on n’a pas du tout pesé sur la course en tant qu’équipe. On n’était pas homogènes. Par la suite, on en a beaucoup parlé et sur la Flèche, on était, en tout cas moi je l’étais, très motivés. Je voulais me montrer mais j’ai chuté. En plus, Bauke n’avait pas les jambes dans le Mur de Huy.
Et sur Liège, on a encore de la malchance avec la chute. Sur des courses comme cela, tu essaies de garder le plus d’énergie pour la fin mais une chute, ça t’oblige à rouler pour rattraper les autres et ça casse la course. On a connu des moments pas faciles, de la malchance ou de la méforme. Mais l’heure n’est plus à se chercher des excuses. On doit regarder de l’avant. Et personnellement, je vais prendre chaque course comme un championnat du monde. J’ai beaucoup travaillé pour les autres. À un moment, je dois prendre ma chance.
Qu’avez-vous fait après les Ardennaises ?
J’ai pris une semaine de repos, sans vélo. Rechargé les batteries auprès de ma famille et de mes amis. Et ensuite, j’ai repris l’entraînement. Il faisait vraiment très beau. C’était parfait pour recommencer à rouler.
Quel était votre programme de reprise ?
Quand on coupe une semaine, on reste en très bonne condition physique. On ne repart pas de zéro. Le plus important dans cette coupure, c’est pour la tête. Maintenant, la motivation est là, l’envie de faire des courses aussi. Je me sens vraiment bien à l’entraînement. J’ai repris depuis deux semaines et j’ai fait une grosse sortie de 6h30 avec Grégory (Rast) il y a deux jours.
Sinon, j’ai fait plus un travail en intensité, histoire de reprendre la cadence. Généralement, c’était des sorties de 4 à 5 heures. Les jambes et la tête sont là. Maintenant, la course c’est toujours un autre rythme. Je sais que la première étape va être dure.
Quel est votre état d’esprit ?
Je suis prêt ! La motivation est là. J’ai vraiment bien récupéré mentalement et je suis très motivé pour la suite de mon programme, à savoir le Tour de Norvège puis un camp d’entraînement avant Gippingen et le Tour de Suisse.
Mais d’abord, il y a ce Tour de Norvège. Comment l’envisagez-vous ?
Je regrette qu’il n’y ait pas de chrono mais sinon, ça me convient bien. C’est vallonné sans haute montagne pour autant. On a six équipes World Tour et le reste est composé d’équipes Continental ou Continental Pro. C’est toujours très dur, dès le début.
Entretien avec Romain Haas
A lire en intégralité dans Le Quotidien papier de ce mardi