Le ministre de la Justice, Félix Braz, et le ministre de l’Intérieur, Dan Kersch, ont mercredi présenté le projet de loi qui vise à renforcer l’arsenal répressif des agressions commises contre les membres des services de secours.
L’article en vigueur du Code pénal se verra paraphé d’un second alinéa, afin de pouvoir sanctionner « le fait de s’opposer, par violences ou menaces, à l’action des services de secours et de leurs membres lorsque ces derniers sont en intervention ». Les peines encourues vont d’une amende (de 251 euros à 10 000 euros) à un emprisonnement de huit jours à cinq ans.
L’abstention dite « coupable » sera également passible de sanctions les nouvelles dispositions. « Celui qui, sans danger sérieux pour lui-même ou pour autrui, s’abstient volontairement de venir en aide ou de procurer une aide à une personne exposée à un péril grave », tout comme « celui qui, le pouvant, refuse ou néglige de porter à une personne en péril le secours dont il est requis » pourront donc être punis.
« Protéger ceux qui nous protègent »
Un tour de vis nécessaire au vu du nombre d’agressions commises depuis le début de cette année. Pas moins de 27 actes violents à l’égard des secours en intervention ont déjà été recensés. Une « évolution inquiétante », estiment les autorités qui ont lancé une campagne de sensibilisation intitulée «Respektéiert déi déi Iech hëllefen – Respectez ceux qui vous secourent».
Des faits qui « constituent des atteintes inadmissibles à l’ordre public et à la sécurité des citoyens, et doivent être prévenus, dénoncés quand ils surviennent, et surtout sanctionnés efficacement », souligne le texte présenté.
L’introduction d’une nouvelle infraction permettant une répression plus sévère, « le gouvernement entend protéger ceux qui nous protègent au quotidien », pompiers professionnels comme volontaires.
Le Quotidien