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Mondial : les Bleus du banc doivent assurer contre le Danemark


Parmi les changements possibles, Steve Mandanda devrait reprendre les cages et le brassard d'Hugo Lloris. (photo AFP)

Ne perdons pas le nord avant les choses sérieuses : déjà qualifiée pour les 8e de finale du Mondial-2018, l’équipe de France affronte le Danemark mardi à Moscou (à 16 heures françaises) avec un onze renouvelé qui aura pour mission de conserver la première place.

Les Bleus peuvent se permettre un simple nul lors de leur troisième et dernier match de poules pour se maintenir en tête de leur groupe, comme au Mondial-2014 et à l’Euro-2016, 0-0 respectivement contre l’Équateur et la Suisse. Il vaut mieux éviter la Croatie, qui a fait forte impression en balayant l’Argentine 3-0 et a de bonnes chances de finir en tête de la poule D, dont sera issu l’adversaire de la France.

Six changements attendus

Mais d’abord, donc, le Danemark. Comme lors des deux tournois précédents, Didier Deschamps devrait chambouler son onze en disposant autour d’une ossature cinq ou six remplaçants, histoire de les concerner, de leur donner du rythme et à lui-même des options supplémentaires pour les tours à élimination directe. « L’objectif est clair : assurer la première place, en tenant compte de différents paramètres, les situations individuelles de certains joueurs, ceux qui ont moins joué, ceux qui ont joué beaucoup plus… », a avancé le sélectionneur, qui ne veut « perdre personne durant la compétition ».

Un exercice d’équilibriste, car il s’agit de ne pas enrayer la dynamique de victoires (2-1 contre l’Australie et 1-0 face au Pérou) ni la montée en puissance espérée. En cas de deuxième carton jaune, les milieux Corentin Tolisso, Paul Pogba et Blaise Matuidi seraient suspendus en 8e de finale. Ce qui donne une chance à Steven N’Zonzi de débuter en compagnie de N’Golo Kanté, selon la mise en place tactique dominicale révélée par plusieurs médias.

Devant, le sélectionneur peut maintenir Antoine Griezmann pour qu’il démarre vraiment son tournoi après deux matches en demi-teinte, aux côtés d’Olivier Giroud et Ousmane Dembélé, histoire de faire souffler Kylian Mbappé, unique joueur à avoir été titularisé lors des cinq rencontres disputées depuis le début du rassemblement. Thomas Lemar, lui, pourrait enfin avoir sa chance, sur l’aile gauche. Le Monégasque en partance pour l’Atlético Madrid a été la principale victime des changements de système tactique, mais la résurgence du 4-2-3-1 pourrait lui donner l’occasion de faire valoir sa patte gauche, sa vivacité, sa créativité.

Faire mentir le sélectionneur danois

Derrière, pour suppléer Samuel Umtiti qui soigne une béquille à la cuisse gauche, Presnel Kimpembe est pressenti auprès de Raphaël Varane en charnière centrale. Le gardien Steve Mandanda devrait disputer son premier match de phase finale, puisque Varane a dit qu’il serait « sans doute » capitaine, récupérant le brassard de Hugo Lloris. Sur les côtés, Djibril Sidibé pourrait être relancé à droite, à la place de Benjamin Pavard, et Lucas Hernandez maintenu à gauche. Ce qui serait un mauvais signal envoyé à Benjamin Mendy, toujours sans temps de jeu en Coupe du monde, même si Deschamps n’a « aucune inquiétude » à son sujet.

Son homologue du Danemark, Åge Hareide, s’est chargé de motiver les Bleus fin mai, lorsqu’il les a étrillés dans le journal Jyllands-Posten, en assurant notamment que leur équipe n’avait « rien de spécial ». De quoi ajouter du sel au match. « Du sel, du poivre, du vinaigre », s’est amusé Deschamps. « Ce n’était pas quelque chose d’agréable. Les joueurs sont plus dans la lecture et à l’écoute que moi, ils savent très bien ce qu’il a dit. Mais ce n’est pas ça qui va surmotiver les joueurs qui vont débuter demain ».

Vainqueurs 1-0 du Pérou puis neutralisés par l’Australie 1-1, les Danois n’ont besoin que d’un nul pour assurer leur qualification. France-Danemark, c’est un classique dans les tournois. Avec une saveur particulière pour les Bleus : à chaque fois qu’ils ont battu les Scandinaves en phase de groupes, ils ont fini titrés (Mondial 1998 et championnats d’Europe 1984 et 2000). Une bonne étoile du nord.

Le Quotidien/AFP