Accueil | A la Une | Gerson Rodrigues renvoyé : un manquement « pas trop grave »

Gerson Rodrigues renvoyé : un manquement « pas trop grave »


Gerson Rodrigues ne sera pas aligné ce mardi soir face à la Georgie (Photo Julien Garroy).

Gerson Rodrigues ne sera pas là, ce mardi soir contre la Géorgie, pour animer le couloir gauche des Roud Léiwen. Pas plus qu’il n’était là lors de la séance de dédicaces de dimanche à Ettelbruck dans le cadre de la journée du Football : Luc Holtz l’a tout bonnement renvoyé à la maison.
Au nom du célébrissime «ce qui se passe dans le groupe reste dans le groupe», Holtz a d’abord gentiment feinté, en conférence de presse, évoquant un «coup de chaud», avant de concéder un «comportement inapproprié» et de compléter, pour que cela ne fasse pas trop bureaucratique : «Je veux que l’harmonie subsiste dans le groupe.» En début de stage, le sélectionneur avait indiqué «sortir» régulièrement ses gars de Lipperscheid pour éviter qu’ils n’y étouffent. Cela aurait-il à voir avec ça?

Il y avait eu le précédent Kitenge
En off, quelques joueurs ont concédé que ce manquement aux règles de la vie du groupe, dont personne ne veut parler, n’est «pas trop grave». Et qu’il ne tiendra qu’au joueur de prouver qu’il veut et peut revenir à Lipperscheid à partir du mois de septembre et du début de la Nations League.
Après tout, Luc Holtz n’est pas non plus le père Fouettard. Déjà en septembre 2010, sitôt après sa nomination, il en était arrivé à cette extrémité, avec Joël Kitenge, qui avait pourtant été le tout premier buteur de sa carrière d’entraîneur, quelques semaines plus tôt, au pays de Galles. Déjà bien échaudé par une histoire de passeport oublié, il avait dégainé à l’entraînement une bouteille de vodka qui avait été retrouvée dans la chambre de l’international, avant de l’éjecter du stage.
Cela aurait à l’époque pu ressembler à une rupture définitive. Cela ne l’avait pas été, puisqu’un mois plus tard, l’avant-centre était de retour pour affronter la France à Saint-Symphorien et rejouera d’ailleurs encore quatre rencontres, dont une au Portugal. Preuve que ce genre de fâcherie pour des erreurs de jeunesse n’est jamais vraiment définitif.

Julien Mollereau