Käerjeng, pensionnaire de PH, à l’occasion de retrouver les joies de la DN l’année prochaine. À condition de battre Rosport en barrage, ce vendredi.
C’est difficile de savoir ce qu’on vaut quand on a fini la saison en affrontant… trois relégués. En mai, Käerjeng a ainsi battu le Norden (2-1), Kayl/Tétange (1-4) et Grevenmacher (6-1), qui joueront tous en Division 1 l’été prochain. «J’espère qu’on en battra un quatrième ce vendredi», s’amuse David Zenner, qui assure l’intérim à Bascharage.
«Mais Käerjeng EST une équipe de DN»
Statistiquement, il ne prend pas un énorme risque. Les barrages sont un exercice dans lequel, en général, ce sont les clubs de DN qui pleurent. Alors René Roller, son homologue rosportois, retourne le problème : «Mais Käerjeng EST une équipe de DN! Ils ont le niveau DN et joue bien au foot.» Si effacer la différence de niveau et de dynamique en une petite pirouette était la garantie de rééquilibrer les débats, ce serait trop beau. Le Victoria aurait bien besoin d’autre chose et c’est admirable : il l’a! Car Rosport fait un bien singulier barragiste, qui n’a perdu qu’une seule de ses sept dernières rencontres. «Et on vient de battre le Fola (NDLR : 2-1) alors on aura le droit d’y aller la poitrine gonflée», poursuit Roller.
Paradoxalement, l’UNK, qui devrait aborder ce choc en tant que favorite, se pose peut-être un tout petit peu plus de questions. Non pas sur ses performances, mais sur son niveau de jeu réel, face à un adversaire porté par des garçons qui commencent enfin à s’affirmer tels Marques, Bartsch, Feltes, Weirich ou encore Lascak, enfin de retour aux affaires.
David Zenner est au courant. Pendant qu’il supervisait Rodange – Strassen, au cas où, samedi soir dernier, il avait expédié trois joueurs «de confiance» voir Rosport – Fola. Ils sont revenus avec «de bonnes infos», qui ont complété les «coups de téléphone à trois coaches de DN» ainsi que «les vidéos de RTL». Käerjeng est prêt. Ça ne veut pas dire que Rosport se présente en victime, loin de là.
Julien Mollereau