Bernard Serin aurait-il pris goût aux entraîneurs forts en gueule, passés par Bastia et… prénommés Frédéric ? Après Hantz, qui a recouvré sa liberté après une relégation et six mois de travail sur le banc des Grenats, le président du FC Metz a jeté son dévolu sur Antonetti.
C’est un autre meneur d’hommes expérimenté et réputé pour sa poigne, afin d’extraire le club de la Ligue 2. Car l’objectif est annoncé et assumé : il s’agit de remonter fissa dans l’élite. Ce jeudi, dans la journée, certains faits plaidaient déjà pour l’arrivée prochaine du natif de Venzolasca (56 ans). Frédéric Antonetti avait pris l’avion depuis la Corse pour rencontrer Bernard Serin cette semaine. De bonnes ondes avaient accompagné l’entretien. En clair, c’était lui qui tenait la corde. Et puis, hier soir, le FC Metz a officialisé la nouvelle sur les coups de 22 h, jeudi : Antonetti sera sur le banc grenat pour trois saisons.
Libre depuis novembre 2016
Pourquoi accepter le challenge de la Ligue 2 et d’un club secoué par une nouvelle descente ? L’appel du terrain, vraisemblablement. Car Frédéric Antonetti n’a plus entraîné depuis la résiliation de son contrat avec Lille, le 22 novembre 2016. Et s’il a occupé son temps libre par ses activités de consultant sur Canal +, le technicien n’a jamais exclu de reprendre du service sur un banc. Sans doute aurait-il préféré un club de L1 mais le défi messin conserve certains charmes. Un potentiel public et un budget taillé pour l’objectif notamment. D’autant qu’Antonetti n’a pas peur des missions compliquées. Début avril, il n’excluait pas d’aider Bastia, le club du cœur, se disant « prêt à s’investir en tant qu’actionnaire principal », « à prendre des risques financiers » voire à entraîner en National 3.
Son cursus est connu. Antonetti dirige des professionnels depuis 1994. Il est passé par le SC Bastia à deux reprises et s’est offert une parenthèse japonaise (Gamba Ozaka) avant d’officier à Saint-Etienne, Nice, Rennes et donc Lille qu’il a hissé en Ligue Europa en 2015 et en finale de la Coupe de la Ligue. la quatrième de sa carrière dans cette compétition. Toutes perdues. C’est sa petite malédiction.
Au-delà d’une diction qui risque encore de régaler Julien Cazarre, son collègue caustique sur la chaîne cryptée, c’est d’abord un caractère entier qui débarquera en Moselle. Avec déjà en tête, un premier rendez-vous : les Grenats reprennent l’entraînement le 21 juin.
Christian Jougleux (Le Républicain Lorrain)