La Chine a lancé lundi un satellite relais chargé d’assurer les communications entre la Terre et un petit robot qui devrait être déployé sur la face cachée de la Lune courant 2018, selon l’agence spatiale chinoise.
Une fusée Longue Marche-4C a décollé à 05h28 heure locale depuis la base de lancement de Xichang (sud-ouest) avec à son bord le satellite Queqiao, qui poursuit actuellement sa route dans l’espace, a indiqué l’Administration nationale spatiale chinoise.
Lors de l’arrivée du robot téléguidé sur la Lune, le satellite se trouvera à un endroit lui permettant d’assurer les échanges avec la Terre, tout en ayant dans sa ligne de visée la face cachée de la Lune.
« Ce lancement est une étape cruciale pour la Chine dans son objectif de devenir le premier pays à envoyer une sonde capable d’alunir en douceur et d’explorer la face cachée de la Lune », s’est félicité Zhang Lihua, le responsable du projet de satellite, cité par l’agence Chine nouvelle.
Le satellite permettra le contrôle par des techniciens restés sur Terre du robot Chang’e-4, qui tire son nom d’une déesse de la mythologie chinoise.
Grand potentiel scientifique
La face cachée de la Lune désigne l’hémisphère de l’astre lunaire qui n’est pas visible depuis la Terre. Elle est photographiée depuis 1959 mais n’a jamais été explorée.
La robot sera envoyé d’ici fin 2018 dans le bassin Pôle Sud-Aitken, une zone censée avoir un grand potentiel pour les recherches, selon Chine nouvelle.
Ce sera le deuxième véhicule téléguidé chinois sur la Lune. En 2013, la Chine y avait déjà fait débarquer un rover nommé « Lapin de jade ». Celui-ci avait connu des périodes de coma, mais avait finalement pu arpenter la surface lunaire pendant 31 mois, bien au-delà de sa durée de vie prévue.
Un autre robot (Chang’e-5) devrait être envoyé sur la Lune en 2019 pour y collecter des échantillons et les ramener sur Terre.
La Chine investit des milliards d’euros dans son programme spatial, coordonné par l’armée. Le pays espère avoir une station spatiale habitée d’ici à 2022, et envoyer à terme des humains sur la Lune.
Le Quotidien / AFP