La police allemande a annoncé lundi avoir interpellé la figure du négationnisme allemand, Ursula Haverbeck, qui à 89 ans est surnommée la « mamie nazie » alors qu’elle ne s’était pas présentée pour purger une peine de prison ferme.
« Ursula Haverbeck-Wetzel ne s’est pas présentée à la prison pour entamer sa peine de détention à l’issue du délai légal », a indiqué la police dans un communiqué. « Sur la base d’un mandat d’arrêt, elle a été arrêtée lundi vers 13h30 à Vlotho », en Rhénanie du Nord-Westphalie.
Auparavant le parquet de Verden avait annoncé qu’elle était en fuite. Selon lui, Ursula Haverbeck, condamnée à huit reprises pour des propos négationnistes, doit purger une peine totale de deux ans de prison. Elle aurait dû se présenter pour être écrouée le 23 avril. Sa dernière condamnation en date, à six mois de prison ferme, a été prononcée en octobre dernier.
Elle avait été sanctionnée pour avoir publiquement déclaré en janvier 2016 que le génocide des juifs par les nazis n’avait jamais existé et qu’il n’y avait jamais eu de chambres à gaz à Auschwitz. Ursula Haverbeck a aussi été condamnée en 2015 pour avoir déclaré que l’Holocauste était « le plus grande mensonge » de l’Histoire. Jusqu’ici, elle n’a jamais été derrière les barreaux.
Sur son site internet, Ursula Haverbeck s’affiche en « représentante du révisionnisme historique » et se targue d’être une « combattante intrépide pour la vérité ». Elle était l’épouse de Werner Georg Haverbeck, un militant d’extrême droite décédé en 1999, avec lequel elle avait fondé un prétendu établissement d’enseignement réputé pour être un nid de négationnistes. Il a été interdit en 2008.
Le Quotidien/AFP