Une femme incarcérée pour avoir étouffé sa fille de 9 ans en mai 2017, s’est suicidée dans sa cellule de la prison de Nancy-Maxéville dans la nuit de lundi à mardi, a-t-on appris mercredi auprès du parquet.
La détenue, âgée de 48 ans, a été découverte « dans les toilettes, recroquevillée et inconsciente » par des agents pénitentiaires, a indiqué le procureur de la République à Nancy, François Pérain, confirmant une information de l’Est républicain. « A ses côtés se trouvaient un gobelet avec de multiples cachets pilés et une canette de bière sans alcool », a-t-il ajouté. « Une autopsie et une expertise toxicologique seront effectuées et devraient confirmer un décès par surdose médicamenteuse », selon le procureur qui privilégie « la thèse d’un suicide par absorption de médicaments ». Le Samu a prononcé le décès vers 3h45, a-t-il précisé.
L’alerte a été donnée par une surveillante, inquiète que « la détenue ne soit pas visible à l’œilleton et ne réponde pas à ses appels, ni à ceux du poste de centralisation de l’information », lors de sa ronde de nuit vers 0h30 dans le quartier des femmes. La quadragénaire, en détention provisoire pour homicide sur mineur depuis le 24 mai 2017 au centre pénitentiaire de Metz, avait été transférée à la prison pour femmes de Nancy le 18 décembre 2017.
« Selon les premiers éléments de l’enquête, elle n’était pas signalée comme étant suicidaire et ne posait pas de difficultés particulières en détention », a indiqué François Pérain. Selon l’Est républicain, la femme avait incendié son appartement, situé à Dolving (en Moselle), le 22 mai 2017 vers 23h avant de prendre la fuite avec sa fille qu’elle avait étouffée. L’enfant avait été retrouvé le lendemain dans une voiture stationnée sur un chemin quelques kilomètres plus loin.
La mère avait déjà tenté à l’époque de se suicider en s’ouvrant les veines dans la voiture au coté de sa fille.
Le Quotidien/AFP