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Irak : début de la reconstruction de la célèbre mosquée de Mossoul


La mosquée et son minaret penché ont été ravagés en juillet dernier, lors de la reprise de Mossoul aux jihadistes. (photos archives AFP)

Les Émirats arabes unis et l’Irak ont donné lundi le coup d’envoi de la reconstruction de la mosquée al-Nouri de Mossoul et de son minaret penché, ravagés en juillet lors des combats pour la reprise de la ville aux jihadistes.

Lors d’une cérémonie au Musée national de Bagdad, la ministre émiratie de la Culture Noura al-Kaabi a annoncé que son pays financerait les travaux de reconstruction à hauteur de 50,4 millions de dollars. « Le projet, qui durera cinq ans, ne vise pas seulement à reconstruire la mosquée, le minaret et les infrastructures mais à donner de l’espoir aux jeunes Irakiens. La civilisation plusieurs fois millénaire doit être préservée », a-t-elle souligné.

L’emblématique mosquée al-Nouri et son minaret penché du XIIe siècle – surnommé par les habitants de Mossoul « la bossue » (Al-Hadba) – avaient été détruits en juin 2017, l’armée irakienne accusant Daech (EI) d’y avoir placé des explosifs. C’est dans cette mosquée que le « calife » autoproclamé de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, toujours introuvable voire présumé mort, avait fait son unique apparition publique connue en 2014.

La ministre émiratie a appelé la communauté internationale « à s’unir pour protéger les sites patrimoniaux universels, en particulier ceux dans notre région arabe, théâtre de conflits, de guerres et du terrorisme ».

La mosquée al-Nouri tient son nom de Noureddine al-Zinki, l’unificateur de la Syrie qui régna également un temps sur Mossoul et ordonna sa construction en 1172. Elle a été détruite et reconstruite en 1942 dans le cadre d’un projet de rénovation. Al-Hadba, qui a conservé sa structure pendant neuf siècles, est un des seuls vestiges du bâtiment d’origine. Décoré de motifs géométriques en briques, le minaret était un emblème de la ville, imprimé sur les billets de 10 000 dinars irakiens, avant de devenir aussi un symbole du règne de Daech lorsque les jihadistes ont planté leur drapeau noir à son sommet, à 45 m de hauteur.

Le Quotidien/AFP