Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker va féliciter le Premier ministre hongrois Viktor Orban après la « nette victoire » de son parti aux élections, a indiqué lundi le porte-parole de l’institution à Bruxelles.
« Le président Juncker va écrire aujourd’hui au Premier ministre Orban pour le féliciter pour la nette victoire de son parti », a annoncé son porte-parole Margaritis Schinas lors du point presse quotidien de la Commission. Jean-Claude Juncker s’entretiendra en outre avec Viktor Orban dès mardi au téléphone, a ajouté Margaritis Schinas. « Le Commission a hâte de travailler avec le nouveau gouvernement hongrois sur les nombreux défis communs qui nous attendent dans les mois à venir », a encore déclaré le porte-parole.
Un empressement qui tranche avec les réticences du ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, qui estime de son côté nécessaire pour l’UE de «neutraliser la tumeur des valeurs» propagée par le Premier ministre hongrois.
Dirigeant controversé au sein de l’UE, Viktor Orban et son parti Fidesz, qui ont obtenu 48,8% des suffrages aux élections législatives dimanche, appartiennent à la même famille politique européenne que Jean-Claude Juncker, ou encore que la chancelière allemande Angela Merkel, le Parti populaire européen (PPE). « Le peuple hongrois s’est exprimé hier. L’Union européenne est une union de démocraties et de valeurs. Le président Juncker et la Commission pensent que la défense de ces valeurs et de ces principes est un devoir commun de tous les États-membres sans exception », a par ailleurs commenté Margaritis Schinas, interrogé sur de récentes lois controversées promulguées en Hongrie sous le gouvernement Orban.
La Commission européenne a notamment saisi au mois de décembre la Cour de justice de l’UE contre la Hongrie au sujet de sa loi sur les ONG qui vise, selon ses détracteurs, le financier américain George Soros, ainsi qu’au sujet de sa nouvelle législation sur l’enseignement supérieur. La Commission estime que cette législation n’est pas en conformité avec le droit de l’Union.
Le Quotidien/AFP