Deux détenus ont été interpellés lundi après-midi au cours de leur évasion de la prison de La Talaudière, en France, dont l’un des quatre braqueurs présumés d’une bijouterie au Luxembourg, le 20 mars.
Deux hommes du « quartier arrivant » de la prison de la Talaudière, dans la Loire, ont réussi à escalader un premier grillage à l’aide d’un grappin artisanal, lundi après-midi. L’un des deux hommes, âgé de 26 ans et considéré comme dangereux, a été arrêté par la police vers 16h10, une demi-heure après son évasion, à l’extérieur de la maison d’arrêt, en possession d’une arme blanche. Il s’agit de l’un des quatre braqueurs présumés d’une bijouterie au Luxembourg, arrêtés il y a une quinzaine de jours dans le Rhône. Compte tenu de sa personnalité, l’enquête sur son évasion a été confiée à la police judiciaire par le parquet de Saint-Etienne.
Lors du braquage commis mardi 20 mars, en fin de matinée, dans une bijouterie de la rue Philippe II, à Luxembourg, les caméras de surveillance avaient révélé la présence de deux hommes armés, plutôt jeunes bien que grimés en personnes âgées. Leur attaque aait été particulièrement violente, un coup de feu ayant été tiré par les malfaiteurs, avec un employé de la boutique légèrement blessé par une décharge de pistolet Taser.
Maison d’arrêt vétuste
Après leur fuite du Luxembourg, les individus avaient réussi à filer jusque dans la banlieue de Lyon où la police française a mis fin à leur cavale le lendemain, selon une information du quotidien régional Le Progrès. « La nuit a été d’une rare violence », relatait le journal, émaillée de courses-poursuites, rafales à l’arme automatique et même de la prise d’otage d’une famille dans une maison où ils s’étaient cachés. Le Progrès, qui parle de « quatre braqueurs », croit également connaître le montant du butin dérobé à la bijouterie luxembourgeoise : un million d’euros.
Tandis que cet homme était toujours en garde à vue mardi matin, son compagnon d’évasion a été incarcéré dans le quartier disciplinaire de l’établissement pénitentiaire.
Ce second détenu a été stoppé dans sa tentative d’évasion avant qu’il ne franchisse le dernier mur d’enceinte par deux agents pénitentiaires qui l’ont plaqué au sol. « Cette évasion met en lumière les conséquences de l’interdiction des fouilles au corps aléatoires, mais aussi les failles de cette maison d’arrêt vétuste qui possède des angles morts à l’abri des miradors et la nécessité d’en construire une nouvelle », a déclaré le délégué Ufap-Unsa de l’établissement, Stéphane Perrot.
Le Quotidien/AFP