Vendredi, tous les partis ont partagé la position du ministre qui ne veut pas expulser de diplomates russes, en petit nombre au Luxembourg.
« C’est une affaire sensible aux conséquences graves », souligne le président de la commission des Affaires étrangères, Marc Angel. Les relations entre la Russie et l’Occident sont tendues depuis la tentative d’empoisonnement de l’ex-agent double russe Serguei Skripal et de sa fille sur le sol britannique, le 4 mars.
Si Theresa May a immédiatement indiqué qu’il était très probable que Moscou soit derrière cette attaque, Jean Asselborn préfère garder son calme. « Nous sommes solidaires à 100% avec les Britanniques et j’en veux pour preuve le rappel de l’ambassadeur de l’Union européenne à Moscou pour un mois », nous indique le ministre à sa sortie de la commission.
Attendre la suite
Jean Asselborn a certes rappelé l’ambassadeur luxembourgeois, Jean-Claude Knebeler, « pour consultation » mais attend maintenant la suite de cette affaire. « J’ignore comment elle va se développer, mais la fille de l’espion russe est sortie du coma et elle pourra peut-être faire progresser l’affaire », conclut le ministre.
Du côté des députés, les explications du ministre ont satisfait tout le monde. Néanmoins, le socialiste Marc Angel ajoute qu’ils ont regretté l’absence d’une position commune européenne alors qu’une demi-douzaine d’États membres seulement ont rappelé leurs diplomates. « Le texte du Conseil dit pourtant qu’il est hautement probable que les responsables soient les Russes », rappelle le président de la commission.
Probable, oui, « mais pas certain à 100% », ajoute le ministre Jean Asselborn.
Geneviève Montaigu