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Tour d’Italie – Viviani remet Sky sur orbite


Viviani tout à sa joie sur le podium. (Photo : AFP)

L’Italien Elia Viviani, vainqueur au sprint de la deuxième étape hier sur les bons rails dans le Giro, après sa déconvenue à Gênes, a remis l’équipe Sky du premier jour.

Viviani, qui a attendu le moment opportun pour produire son effort, a tiré profit de son passé de pistard pour devancer d’une roue le Néerlandais Moreno Hofland. Il a apporté du baume à la formation britannique, défaite la veille dans le contre-la-montre par équipes qui a fait perdre du temps à son ambitieux chef de file, l’Australien Richie Porte (9e de l’étape, à 27″).

Sur le podium installé au cœur de la cité génoise, illuminée par le soleil du printemps, Viviani a savouré sa victoire, la première de sa carrière dans un grand Tour. L’Australien Michael Matthews, nouveau porteur du maillot rose, lui a succédé dans le cérémonial du protocole, dans un scénario déjà vu l’an passé.

En 2014, Matthews s’était également emparé des commandes, au lendemain du succès de son équipe Orica dans le contre-la-montre. Il avait ensuite porté son maillot durant six jours, le temps de faire valoir ses talents de puncheur, à l’aise sur des parcours accidentés.

À Gênes, l’Australien a franchi la ligne avant son coéquipier Simon Gerrans (19e), porteur du maillot rose au départ des 177 kilomètres à Albenga : «L’essentiel était de le garder dans l’équipe», a souligné Matthews (24 ans), qui n’a toutefois pu se mêler à la lutte pour la victoire sur la longue ligne droite (900 m) en léger faux-plat montant.

Pozzovivo retardé

L’Allemand Andre Greipel, parti de loin, a faibli dans les 100 derniers mètres et a été dépassé par Moreno Hofland. Mais le jeune Néerlandais (23 ans), lui aussi en attente d’un premier succès dans un grand tour, a été débordé par Viviani, placé dans sa roue.

«J’ai beaucoup travaillé au Tour de Romandie et j’ai pu arriver au Giro dans les meilleures conditions», a estimé Viviani qui, à 26 ans, présente de belles références sur la piste. Deux fois médaillé aux Championnats du monde en février dernier (2e de l’américaine, 3e de l’omnium), l’Italien a enlevé son deuxième succès de l’année.

Le premier? Une étape du Tour de Dubaï, en février, devant le Britannique Mark Cavendish.

L’étape, marquée par plusieurs chutes (Haussler, Pelucchi et Chavanel entre autres), a coûté cher au grimpeur italien de l’équipe AG2R La Mondiale, Domenico Pozzovivo. S’il a été à peine blessé («juste une entaille sur une jambe», a-t-il expliqué) à onze kilomètres de l’arrivée, il a été retardé et a déboursé 1’09 » sur la ligne : «La perte de temps, ce n’est rien par rapport au mal que l’on peut se faire», a préféré relativiser « Pozzo », 5e du Giro l’an passé.

Aujourd’hui, la troisième étape se limite à 136 kilomètres entre Rapallo et Sestri Levante, la ville aux deux baies sur la mer ligure. Mais son profil escarpé dans l’arrière-pays, avec un col de deuxième catégorie à 43 kilomètres de l’arrivée, convient beaucoup mieux aux puncheurs qu’aux sprinteurs.

AFP