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Zeltik : fréquentation en baisse…programmation au top!


La programmation était pourtant de bonne qualité, ici les Fusion Fighters (photo : Roberto Santoprete)

Faute de tête d’affiche connue, le 21e festival Zeltik de Dudelange n’a pas fait le carton habituel. Une édition un peu en retrait sur le plan de la fréquentation et de l’ambiance, alors que le  programme était pourtant très bon.

La bonne musique ne suffit pas toujours. Samedi soir, l’édition 2018 du Zeltik de Dudelange l’a prouvé. Si sa programmation, avec les Français de Celkilt, les Irlandais de The Rapparees, les Écossais de Mànran ou encore les Britanniques d’Oysterband en tant que pléthoriques plats de résistance, était aussi diverse que de qualité, le public n’a pas vraiment suivi. «Sans grande tête d’affiche du niveau de Carlos Núñez, Red Hot Chilli Pipers, Tri Yann ou Dan Ar Braz, ça va être difficile», annonçait d’entrée le programmateur, John Rech, et il ne s’est pas trompé. Le festival, habitué à jouer à guichets fermés lors des grandes années, avec quelque 1 500 spectateurs, a dû cette fois arrêter sa jauge autour des 1 100 festivaliers.

Du beau monde à l’affiche

Têtes d’affiche ou non, la soirée a pourtant été belle. Comme le veut la tradition, c’est The Luxembourg Pipe Band qui a ouvert la manifestation en prenant place au milieu même du public. La puissance de ses cornemuses, ses tenues traditionnelles et son aspect martial sont toujours du plus bel effet.

C’est à Mànran que revient ensuite l’honneur d’ouvrir la scène principale de la manifestation avec son style fait de folklore écossais et de tradition celtique avec des textes en gaélique. C’est incompréhensible, mais beau. Bien fait. Avec des moments calmes et d’autres plus dansants.

Un set qui résume quelque part assez bien cette soirée où tradition celtique et aspects folkloriques se marient, se séparent et se rabibochent avec des sonorités plus pop-rock.

Oysterband, un des grands groupes de la scène roots-rock anglaise – absent de Dudelange depuis 2003 –, n’a pas raté son retour avec son concert à l’occasion de ses 40 ans de carrière. Tout comme The Rapparees ont réussi le tout premier concert «tribute» de l’histoire du Zeltik avec leur programme entièrement dédié à The Pogues, une des grandes inspirations de la dernière génération de groupes celtiques.

Mais la véritable bonne surprise de cette 21e édition vient de The Fusion Fighters (vidéo). Cet ensemble de danseurs et de musiciens révolutionne la danse irlandaise avec des spectacles courts mais intenses de claquettes. Ultravisuels, ultradynamiques, pleins d’humour et d’autodérision, ces petits – entre 10 et 15 minutes à chacune de leurs trois apparitions – intermezzi dansés ont clairement passionné des spectateurs dans l’ensemble plutôt (trop) calmes.

Pablo Chimienti.

Retrouvez dans Le Quotidien papier du lundi 12 mars l’interview du groupe Celkilt,
qui a enflammé la scène pour son premier passage au Luxembourg!

Photo : Roberto Santoprete

Photo : Roberto Santoprete

Un commentaire

  1. L’affiche verte et blanche, toujours la même chaque année, sans image, serait à améliorer pour vendre un peu plus de rêve et donner envie aux gens de venir !