Marine Le Pen a proposé dimanche de rebaptiser « Rassemblement national » le parti d’extrême droite qu’elle préside et qui porte depuis sa création en 1972 le nom de Front national.
« La rénovation pour laquelle vous m’avez élue, je vous demande maintenant de la conduire à son terme, c’est la condition de notre succès », a-t-elle déclaré dans son discours de clôture du 16e congrès de sa formation à Lille. Ce nouveau nom sera soumis à un vote par courrier des militants, dont le résultat ne sera pas connu avant au moins 6 semaines.
« Ce nom, Front national, est pour beaucoup de Français, même de toute bonne foi, un frein psychologique », a ajouté la fille du cofondateur du FN Jean-Marie Le Pen, en expliquant que la nouvelle dénomination devait « exprimer une volonté de rassemblement ». « Ce nom doit être un cri de ralliement », a-t-elle ajouté.
Seule candidate à sa succession
« Rassemblement national » est une fusion sémantique de « Front national » et « Rassemblement bleu marine », une association de campagne créée pour les élections législatives de 2012.
La formule rappelle par ailleurs le nom du groupe parlementaire frontiste à l’Assemblée nationale entre 1986 et 1988, « Front national-Rassemblement national ».
Trente ans plus tôt, le Rassemblement national avait déjà été le nom d’un parti, alors présidé par l’avocat d’extrême-droite Jean-Louis Tixier-Vignancour… dont la campagne présidentielle en 1965 avait été dirigée par Jean-Marie Le Pen, dont le titre de président d’honneur a été supprimé dimanche.
Le principe d’un changement de nom avait été validé par une « courte majorité » de militants (52%) invités à se prononcer dans un questionnaire. Mais cette consultation est sujette à caution car elle n’a pas été supervisée par un huissier.
Marine Le Pen, réélue dimanche matin présidente du mouvement d’extrême-droite que personne d’autre ne briguait, a par ailleurs indiqué que le parti, même sous un nouveau nom, garderait son emblème historique, la flamme, calque du logo du parti néo-fasciste italien Mouvement Social Italien (MSI), aujourd’hui disparu.
Le Quotidien / AFP
Tout ça pour ça ? Rien de Nouveau pour un Rassemblement Nul où la Recherche de Népotisme est la Règle Nationale.