Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’ultime naufrage enregistré samedi soir par le FCMetz contre Lorient sur sa pelouse de Saint-Symphorien (4-0) a définitivement entériné samedi la relégation en L2 du club lorrain, qui n’aura tenu qu’une saison dans l’élite.
L’infime espoir aperçu lors des derniers rencontres des Messins (victoires contre Toulouse et Lens et match nul à Bordeaux) n’aura donc pas suffi à inverser la tendance et éviter une descente à l’échelon inférieur, qu’il avait quitté il y a douze mois.
Cinquièmes au soir de la 8e journée après un succès contre Reims (3-0, le 27 septembre), les Grenats ont pourtant longtemps semblé surfer sur la vague de leurs deux montées successives (de National à L2, puis de L2 à L1) et de leur domination en L2, où ils avaient décroché le titre de champion l’an passé.
A l’issue de la 12e journée et une victoire contre Caen (3-2, le 1er novembre), les joueurs d’Albert Cartier figuraient encore huitièmes au classement. Mais une terrible série allait suivre et les a précipités dans les bas-fonds du classement et vers la relégation.
Ils ont ainsi enchaîné 17 rencontres sans victoire, avec seulement quatre matches nuls. Dégringolant au classement, ils ont occupé la peu enviée place de lanterne rouge, qu’ils ont par la suite cédé à Lens, relégué la semaine dernière.
Durant cette incroyable série, le président mosellan Bernard Serin n’a pas cédé aux sirènes internes qui appelaient au limogeage de Cartier et a préféré le maintenir envers et contre tous, au risque de créer une scission dans le staff ou le groupe.
Le discours éternellement optimiste de Cartier n’a pas réussi à remobiliser ses troupes au plus dur de la crise. « La relégation n’est pas mathématique et c’est important de bien finir la saison, quoi qu’il arrive », déclarait encore le technicien la semaine dernière avant la défaite contre l’Olympique de Marseille, alors que les joueurs, eux, reconnaissaient que la descente était actée.
L’effectif s’est révélé bien trop jeune et inexpérimenté pour résister aux joutes de l’élite. L’équipe, dont une bonne partie jouait en National il y a deux saisons, n’avait tout simplement pas le niveau pour la L1.
Le recrutement clinquant de l’ancien international Florent Malouda, n’y a rien fait. L’apport du Guyanais s’est en effet avéré plutôt limité, alors que beaucoup d’attentes reposaient sur lui.
« Je dirais qu’entre les résultats actuels et ceux de début de saison, il y a vraisemblablement quelque chose qui a cloché au milieu », analyse Cartier. « On verra, on essayera d’identifier plus précisément les raisons, mais il n’y en a pas qu’une. Il y en a forcément plusieurs », a estimé le technicien, qui a déclaré avoir déjà préparé la saison prochaine.
Or, l’été risque d’être agité pour le FC Metz. De nombreux joueurs devraient quitter le club et il faudra rebâtir un effectif capable de jouer la montée. Quant à Cartier, il paraît peu probable qu’il reste en place, même s’il est encore sous contrat.
AFP
