Un « débat national » se tiendra entre septembre et décembre sur la gestion des déchets nucléaires, qui inclura la question de l’enfouissement profond des déchets les plus radioactifs, projet aujourd’hui contesté à Bure, a annoncé mercredi le secrétaire d’État à la Transition écologique Sébastien Lecornu.
Cette concertation, qui comprendra aussi la mise en place « d’ici l’été » d’un centre de ressources en ligne ouvert au public et d’une « instance de dialogue » d’experts, ne signifie pas l’arrêt du projet Cigeo en cours à Bure, a précisé Sébastien Lecornu. « Il y a des lois » qui ont été prises en faveur de Cigeo, a-t-il souligné.
« Après, il y a de nouvelles générations, de nouveaux questionnements (…) A projet hors norme, il est normal que la concertation soit hors norme », a-t-il dit à la presse, après avoir réuni pendant plus de deux heures un comité rassemblant élus locaux, parlementaires, gestionnaires de déchets et Andra, l’agence portant le projet Cigeo.
« Simulacre de démocratie »
« La question n’est pas est-on pour ou contre Bure, mais comment on doit gérer les déchets à vie longue », a-t-il ajouté. « Aujourd’hui tant qu’on n’a pas trouvé d’autre solution, le projet de Bure est la moins mauvaise solution, dixit le ministre d’État (Nicolas Hulot), la solution la plus raisonnable dixit le rapport de l’ASN », a-t-il insisté.
« Nous souhaitons que le public non seulement local soit associé à ce débat mais aussi l’opinion publique nationale », a encore déclaré Sébastien Lecornu.
Les opposants au projet ont dénoncé, eux, « un simulacre de démocratie » et un « appel illusoire » à dialoguer.
Le Quotidien/AFP