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Bure : les manifestations d’opposants interdites par arrêté préfectoral


Le 22 février dès l'aube, l'évacuation d'une quinzaine d'occupants du bois Lejuc avait mobilisé 500 gendarmes. (photo AFP)

Les manifestations organisées ce week-end par les opposants au projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure ont été interdites par la préfecture de la Meuse.

La préfète Muriel Nguyen a considéré que les manifestations prévues dans les communes limitrophes du bois Lejuc, épicentre de la contestation, étaient « susceptibles d’entraîner des troubles graves à l’ordre public », selon l’arrêté publié jeudi soir.

« Plus de 700 opposants sont attendus, dont au moins une centaine (…) formés aux techniques de guérillas urbaines », s’est inquiété la préfète qui ajoute qu' »aucune déclaration de manifestation n’a été déposée ». « Il existe un fort risque d’affrontements avec les forces de l’ordre stationnées aux abords du bois », étant donné « le caractère jusqu’au-boutiste de certains des opposants » et « le mot d’ordre visant à réinvestir » la zone, a-t-elle estimé.

Par conséquent, « toute manifestation est interdite » de vendredi à lundi dans les communes voisines du bois Lejuc, a précisé l’arrêté. Mercredi, les opposants au projet Cigéo d’enfouissement des déchets nucléaires ont appelé à un rassemblement les 3 et 4 mars, à l’occasion d’ « une rencontre inter-comités de soutien et de lutte ». Un « départ collectif vers la forêt » était prévu à l’occasion de ce rassemblement samedi, neuf jours après l’évacuation du bois par les forces de l’ordre.

Le 22 février dès l’aube, l’évacuation d’une quinzaine d’occupants du bois Lejuc avait mobilisé 500 gendarmes. Des bulldozers avaient détruit les bivouacs et barricades érigées par les opposants depuis leur installation dans le bois en août 2016. Le site, vaste de 221 hectares, a été retenu par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour l’installation des cheminées d’aération du projet Cigéo, qui vise à enfouir à 500 m sous terre les déchets nucléaires les plus radioactifs ou à vie longue du parc français.

Le Quotidien/AFP