Play-Off Titre (7e journée). Privé de son buteur mais aussi d’Alain Poeckes depuis plusieurs semaines, Dudelange s’est emparé de la tête du classement et espère décrocher le titre.
Comment décrocher un titre de champion sans deux titulaires indiscutables? À ce problème, semble-t-il insoluble pour une équipe appauvrie donc de 29 % de son sept de base, depuis qu’il est privé d’Alain Poeckes, mi-février, et de Martin Hummel victime d’une rupture du ligament croisé du genou gauche, quasiment au début du play-off titre, le HBD apporte une vraie solution.
Deux absences qui n’ont pas empêché l’équipe d’Andrzej Gulbicki d’enchaîner les succès et de s’emparer même d’un fauteuil de leader sur lequel elle rêve de se prélasser le 23 mai, date de la 10e et dernière journée du play-off titre.
Hensen : «C’est déjà fort ce que l’on fait !»
Dudelange reste sur sept succès de rang en championnat et une moyenne vertigineuse de 36,8 buts inscrits par match! Et ce donc en grande partie sans ses deux meilleures gâchettes. L’explication de cette efficacité s’expliquerait par une adaptation du système de jeu et une répartition plus équitable des responsabilités.
Andrzej Gulbicki : «Sur le plan défensif, on travaille beaucoup pour récupérer des ballons et se projeter rapidement vers l’avant.» Dans ce schéma, qui se dessine souvent en 5-1, le HBD ne compte pas de buteur attitré. «Sans Martin (Hummel), chaque joueur a une responsabilité supplémentaire», estime le technicien tout en rappelant ne compter que quatre joueurs pouvant évoluer à la base arrière (Patzack, Gulbicki, Lovrinovic et Hippert).
Ce manque de profondeur de banc pourrait être préjudiciable à une équipe qui a vu, la saison dernière, le titre lui filer sous le nez à trois journées de la fin, suite à la blessure – déjà! – de Martin Hummel. «Oui mais la saison dernière, on était comme perdus sans Martin. Cette fois, c’est différent. On est tous très motivés, il ne reste plus que quatre matches. Il faut s’accrocher!»
Si le HBD préférerait pouvoir compter sur Hummel, l’absence de ce dernier n’aurait pas que des désavantages. «On fait davantage circuler le ballon et notre jeu, nos enclenchements sont moins prévisibles», confie Thierry Hensen, qui s’étonne du rendement actuel de son HBD sans Hummel et Poeckes. «C’est déjà fort ce que l’on fait!» Ce qui le serait encore plus, ce serait d’aller chercher le titre de champion dans ces conditions…
Charles Michel