Reprise « modeste » au Portugal malgré des « progrès significatifs »

La reprise économique au Portugal est encore « modeste » en dépit de « progrès significatifs », a estimé vendredi le Fonds monétaire international (FMI), appelant Lisbonne à poursuivre ses efforts pour encourager la croissance et l’emploi.

« La reprise en cours est encore trop modeste pour ramener la croissance et l’emploi à ses niveaux d’avant-crise », malgré un « progrès significatif » des perspectives économiques à court terme, indique le FMI dans un rapport. Le Portugal a renoué avec la croissance en 2014 (+0,9%) et prévoit, comme le FMI, une hausse de 1,6% du Produit intérieur brut (PIB) en 2015.

Mais le Fonds pointe du doigt le faible niveau d’investissement, un endettement public et privé excessif et « la morosité du marché du travail », qui viennent ternir les perspectives à moyen terme. Le FMI, qui prévoit que le taux de chômage s’établira à 13,1% en 2015, est pourtant plus optimiste que le gouvernement portugais, qui avance 13,2%. Ce chiffre est reparti à la hausse au 1er trimestre, à 13,7%.

Le Portugal doit « accélérer ses réformes structurelles pour encourager sa croissance », insiste le Fonds, relevant que le pays peut se financer à des taux d’intérêt avantageux et s’appuyer sur un euro faible et des prix du pétrole bas. Si le FMI félicite le Portugal pour ses progrès en matière d’assainissement budgétaire, saluant l’objectif de Lisbonne d’atteindre un déficit inférieur à 3% en 2015, il maintient sa propre prévision d’un déficit de 3,2% cette année.

Le Fonds appelle Lisbonne à poursuivre ses efforts, suggérant notamment une « réforme globale des salaires et des retraites ». Le Portugal, sorti en mai 2014 d’un plan de sauvetage international de 78 milliards d’euros, compte rembourser par avance les 29,6 milliards prêtés par le FMI, dont il a déjà réglé avant terme 6,6 milliards.

Selon les calculs du gouvernement, le pays pourra ainsi économiser environ 730 millions d’euros en intérêts entre 2015 et 2019, dans la mesure où il arrive à se financer moins cher sur les marchés.

AFP