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Un nouveau centre pour soulager le 112


Présentation du centre de gestion des opérations (CGO) du CSU 112Luxembourg. (photo: le Quotidien)

Depuis le 15 janvier, une nouvelle structure est chargée de coordonner les opérations majeures des services de secours : le Centre de gestion des opérations (CGO). Il a déjà dû gérer deux évènements.

Situé au 2e étage du bâtiment de l’administration des Services de secours, dans la zone industrielle de la Cloche d’or, à Luxembourg, le nouveau Centre de gestion des opérations (CGO) est paré à faire face aux missions d’importance qui l’attendent.

«Ce centre a été créé dans le but d’extraire des appels du central d’urgence, qui réceptionne plus de 700 appels par jour, et de gérer les interventions d’urgence d’envergure», explique Christopher Schuh, chef de service du CSU 112 et du CGO.

Activé en cas de besoin selon les analyses menées au CSU 112, le CGO a pour missions de coordonner en permanence l’ensemble des moyens opérationnels lors d’une intervention, de s’assurer de l’application des procédures, de garantir une liaison entre tous les acteurs et d’adapter la couverture opérationnelle.

Ses interventions sont définies selon trois niveaux : une posture «Suivi», pour la gestion courante des opérations de secours; une posture «Appui», lorsqu’un évènement type manifestation, marathon etc., est annoncé; et enfin une posture «Crise», qui, comme son nom l’indique, induira la gestion d’un plan d’intervention d’urgence ou d’une opération majeure.

Pour mener à bien ces missions, une veille est assurée par trois personnes. Effectif qui peut gonfler jusqu’à 15 personnes lors d’évènements critiques.

Deux interventions d’envergure en un mois

Mis officiellement en place le 15 janvier dernier, le CGO est encore en phase de test, et le sera jusqu’à la mise en vigueur du Corps grand-ducal d’incendie et de secours (CGDIS) et de la chaîne de commandement (CdC).

Mais le nouveau-né a déjà dû faire ses preuves en gérant deux opérations jugées d’envergure. L’une d’entre elles concernant l’incendie qui s’est déclaré dans un immeuble rue du Fort-Neipperg à Luxembourg, le 26 janvier.

Opération qui a nécessité l’évacuation de 46 personnes. «L’autre était liée aux intempéries du début d’année : routes bloquées, arbres tombés», rappelle Christopher Schuh.

«Le CGO est une pièce élémentaire dans le cadre de la réforme des services de secours», a souligné Dan Kersch, ministre de l’Intérieur, lors de la présentation du centre, hier.

La réforme des services de secours, destinée à remédier aux insuffisances du système actuel, est un gros chantier dont le projet de loi a été adopté en 2015.

Celui-ci prévoit notamment la création d’un établissement public à caractère administratif. D’ici 2020, l’ensemble des services de secours, (pompiers, administration, Institut national de formation des secours, et bien sûr le CSU 112 et le CGO) seront donc regroupés dans un nouveau centre, situé au niveau de l’actuel rond-point Gluck.

Par ailleurs, dimanche, sera célébrée la journée européenne du 112, le numéro d’urgence unique dans toute l’Europe.

Ce numéro a été mis en place par le Luxembourg en 1993, remplaçant ainsi l’ancien numéro d’appel d’urgence national, le 012, introduit en 1966.

Si le 112 est bien valide dans toute l’Europe, d’autres États, contrairement au Grand-Duché, à l’Espagne, au Portugal ou à la Suède, par exemple, ont choisi de ne pas substituer le 112 à leurs numéros d’urgence nationaux, pour des raisons financières (le coût de transfert pouvant se révéler trop important).

Les citoyens de ces pays, dont la France, peuvent donc toujours contacter les secours aux numéros d’urgence habituels.

Tatiana Salvan