Les salariés d’Ascométal à Hagondange (Moselle), dont l’aciérie est menacée de fermeture, ont suspendu lundi matin leur mouvement de grève, « plutôt satisfaits des avancées » obtenues lors d’une réunion avec le groupe suisse Schmolz + Bickenbach, a-t-on appris auprès de la CGT.
« La grève est suspendue, le travail reprend, les salariés sont plutôt satisfaits », a annoncé à l’issue d’une assemblée générale lundi matin, Yann Amadoro, responsable à la CGT qui avait appelé à la grève mercredi dernier.
Le président de Schmolz + Bickenbach, Clemens Iller, accompagné de responsables du groupe, est venu vendredi après-midi sur place « pour une réunion de présentation », a-t-il rapporté.
« Dès le début de la réunion, on nous a annoncé que la suppression des 21 emplois postés (qui devait intervenir dans les prochains jours) était annulée ». « Ils ne reviennent pas sur les suppressions d’emplois. Le but est qu’il n’y ait pas de licenciements contraints et forcés », a-t-il ajouté.
Le groupe de sidérurgie-métallurgie suisse a été désigné la semaine dernière par la chambre commerciale du tribunal de grande instance de Strasbourg comme repreneur d’Ascométal, placé en redressement judiciaire depuis novembre.
Le plan industriel prévoit de fermer l’aciérie d’Hagondange, le train à fil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et le laminoir de Dunes (Nord), ce qui entraînerait la suppression de 101 emplois d’ici mi-février et 250 emplois à terme, redoutent les syndicats. A Hagondange, siège social d’Ascométal, 35 postes sont concernés.
« Sur la fermeture de l’aciérie, ils nous ont dit que rien n’était acté pour le moment » lors de la réunion vendredi, a indiqué Yann Amadoro.
Des études doivent encore être menées sur l’approvisionnement du site d’Hagondange en acier en provenance des aciéries que possède le groupe en Allemagne, a-t-il exposé.
Le Quotidien/ AFP