Carole Dieschbourg évoque les projets pour faire face aux éventuelles pollutions de l’Alzette.
Dans une question parlementaire, le député Gusty Graas (DP) s’inquiète de la qualité de l’eau de l’Alzette entre Villerupt (France) en amont et Hesperange en aval.
Selon lui, «des analyses ciblées, effectuées sur demande du Contrat de rivière du bassin supérieur de l’Alzette, ont révélé que les effluents du crassier de Mondercange, drainés par le Kiemelbach, seraient particulièrement chargés en nitrites».
Dans sa réponse, Carole Dieschbourg ne confirme pas : «En l’absence d’un rapport définitif, une prise de position détaillée sur ces analyses et leurs origines exactes s’avère impossible. L’administration de la Gestion de l’eau proposera une date de réunion avec le Contrat de rivière du bassin supérieur de l’AIzette dans les meilleurs délais afin de définir les prochaines étapes.»
Projets transfrontaliers en cours
«Néanmoins, poursuit la ministre de l’Environnement, en 2016 l’administration de la Gestion de l’eau a effectué un monitoring [une surveillance] dit « opérationnel » dans le cours d’eau Kiemelbaach conformément aux dispositions du règlement grand-ducal modifié du 15 janvier 2016 relatif à l’évaluation de l’état des masses d’eau de surface qui révèle que la qualité du cours d’eau est impactée par certains paramètres physico-chimiques qui dépassent les limites du bon état écologique. Il ne s’agit pas exclusivement des nitrites, mais aussi notamment de l’ammonium, du carbone organique total et du pH.»
Carole Dieschbourg souligne également qu’est lancée «une campagne de monitoring du réseau de canalisation, dont les rejets sont à l’origine de la dégradation par les nitrites du Kiemelbaach».
«Cette canalisation évacue entre autres les eaux pluviales provenant du réseau autoroutier, d’une partie de la zone industrielle Monkeler et du crassier de Mondercange, précise-t-elle. Vu la complexité et la vétusté du réseau ainsi que la difficulté d’accès sur les différents sites, cette campagne de monitoring est toujours en cours et n’a pas encore pu aboutir à des conclusions fiables sur l’origine exacte de chaque paramètre polluant.»
La ministre de l’Environnement indique enfin que «des projets transfrontaliers pour la protection des cours d’eau sont également en cours de réalisation, dont notamment le projet Interreg « A(l)qua – Alzette, objectif Qualité » débuté en 2016 et qui a comme but de réduire la charge polluante d’origine urbaine. Des contacts réguliers ont en outre lieu entre le Luxembourg et la France visant à résoudre le problème qualitatif de l’Alzette de façon transfrontalière, ce qui présente également un pilier fondamental de la directive cadre sur l’eau».
Le Quotidien
les entreprises ont toujours de bons arguments pour repousser les arguments négatifs concernant leur gestion de l’environnement. Une bonne inspection surprise suivi d’un calendrier de sanctions si les choses ne s’améliorent pas est souvent une bonne motivation.